La société algérienne s'est-elle appropriée les outils TIC ' «Oui, si on prend le nombre d'abonnés à la 3G, non si on considère le classement de l''Algérie fait par différentes institutions», répond Younès Grar, consultant en TIC, qui a animé hier une table ronde sur «Les technologies de l'information et de la communication en Algérie : état des lieux et enjeux» à l'Institut national d'études de stratégie globale (Inesg).En effet, le nombre d'abonnés 3G, annoncé par les trois opérateurs à l'occasion du premier anniversaire du lancement de ce service, selon l'ARPT, s'élève à 8,231 millions de clients, dont 7,221 millions abonnés souscrits à l'abonnement prepaid, soit 88% du parc global, contre 12% seulement d'abonnés postpaid. La répartition des abonnés par type d'abonnement démontre que 87% ont choisi «voix et data», contre seulement 13% qui ont opté pour la data. Mais les usages ne progressent pas aussi rapidement que les équipements (tablettes, clé 3G, smartphones). La tablette numérique concurrence principalement l'ordinateur sans toutefois le remplacer.Les réseaux sociaux sont perçus surtout comme des nouveaux outils de communication. «De plus en plus d'Algériens ont un téléphone mobile connecté à internet», constate M. Grar. En réalité, les réseaux sont interconnectés à des millions d'équipements et des centaines de millions d'utilisateurs offrant une source d'informations variées et riches. Où en sommes-nous dans un monde numérique mondial en éternelle ébullition 'Le rapport 2014 de Global Information Technology, établi par le World Economic Forum (WEF), n'est pas particulièrement favorable à l'Algérie qui se classe à la 129e place. L'Etat donne l'impression de ne pas avoir de politique claire dans le domaine des TIC et n'a pas effectué les investissements nécessaires. Dans ces conditions, la population aura beaucoup de mal à bénéficier des avantages des TIC.Alors que la plupart des pays, pas seulement africains, sont montés dans le classement e-gouvernement de l'ONU, l'Algérie a perdu 4 places : elle passe de la 132e à la 136e. Elle se classe 16e en Afrique. L'Algérie est devancée par le Gabon (131e), Cap-Vert (127e), Zimbabwe (126e), Rwanda (125e), Ghana (123e), Libye (121e), Kenya (119e), Namibie (117e) et le Botswana (112e). Une stratégie de développement intitulée «e-Algérie 2013», visant à démocratiser l'usage des TIC, a été finalisée et remise au gouvernement en décembre 2008.Mais 7 ans après, on n'entend plus parler de ce programme : aucun mot de la part du MPTIC, ni du gouvernement ! L'Union internationale des télécommunications (UIT) a publié son dernier rapport sur la société d'information et la pénétration du haut débit dans le monde, et l'Algérie ne brille pas par son développement.Occupant toujours le même rang qu'en 2012, à savoir la 114e place mondiale, l'Algérie est également parmi les 5 pays du monde arabe, aux côtés du Soudan, de la Mauritanie, du Yémen et de Djibouti, ayant l'indice de développement le plus faible.«Une étude, que nous avons réalisée, nous a permis de faire le constat suivant : un citoyen se présente à un guichet pour retirer la totalité de son salaire, et reverse environ 30% pour payer ses factures d'Algérie Télécom, du mobile, Sonelgaz et Seaal. La solution du paiement mobile permettra à ce citoyen de payer ses factures par mobile ou carte NFC et réduira, de ce fait, le problème de manque de liquidités dans les bureaux de poste», résume le conférencier.
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Posté Le : 10/02/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Kamel Benelkadi
Source : www.elwatan.com