Algérie

La société a son mot à dire


La société a son mot à dire
La République, d'essence populaire, retrouve ainsi tout son sens. Sur le plan doctrinal, tous les textes de la Révolution algérienne et de l'Etat le proclament. Le choix de la devise « La révolution par le peuple et pour le peuple », qui orne les frontons des édifices publics, est une affirmation de principe. Le peuple a son mot à dire non seulement dans le choix de ses représentants mais aussi dans le contrôle de leurs actions. Des années durant, cette devise fut quelque peu pervertie et vidée de sa signification par la toute-puissance du parti unique.Ce n'est nullement un hasard si l'avènement du pluralisme s'était accompagné de l'apparition de milliers d'associations à travers le pays. Il a permis aussi la résurgence de formes de représentation traditionnelles tombées en désuétude. C'est un signe de la volonté de larges couches de la population de s'impliquer, de cesser d'être indifférentes à la chose publique. D'une certaine manière, l'adhésion au mouvement associatif est une autre forme d'engagement. Les partis politiques n'ont-ils pas eu cette velléité de caporaliser les associations 'Les attentes de la sociétéA l'ère de la circulation rapide de l'information, des distances abolies, les pouvoirs publics ne détiennent plus tous les pouvoirs. L'ère de l'Etat omniscient qui doit tout prendre en charge a vécu. Dans tous les pays, il se réserve aux grands secteurs à caractère stratégique. S'ils sont chargés de l'exécution et du suivi des projets, la société a son mot à dire dans leur maturation. Les comités de quartier, de village, les associations aux multiples vocations sont de plus en plus perçus comme des partenaires. Supposés mieux connaître les attentes de la société, ils sont les relais entre elle et l'administration. Pour l'implantation d'un stade, la distribution de logements ou la lutte contre les maux sociaux, rien ne peut remplacer une association Aujourd'hui, les pouvoirs publics ne peuvent plus se passer des espaces où jaillissent et se confrontent les idées. Certains élus peinent toutefois à solliciter les militants associatifs. Ils perçoivent leurs « intrusions » dans leurs champs de compétence comme une atteinte à leurs prérogatives. De leur côté, les associations ne devraient pas se contenter d'un rôle de faire-valoir, d'être un réceptacle d'opposition et d'agitation stériles. Si certaines ont pu jouer un rôle dans le traitement de questions sociales, apaisant des colères par-ci, réparant des injustices par-là, beaucoup d'entre elles sont presque des « coquilles vides ». Elles n'activent que lors des occasions et négligent surtout la formation de leurs membres. Or, celle-ci est importante. Une association vaut ce que valent ses propositions.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)