Algérie

La SNVI ou l'histoire d'un fleuron abandonné



Les parts de marché de la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) ne cessent de chuter. Inutile d'en chercher les raisons tellement elles sont évidentes. Elles sont notamment liées à la concurrence de l'importation, aux difficultés financières, aux capacités limitées de la production et aux contraintes de la commercialisation. Pis, la SNVI se trouve endettée jusqu'au cou : 62 milliards de dinars. Cela sans compter que ses ateliers sont dans un état lamentable. Face à cela, les assurances des pouvoirs publics quant à son assainissement tardent encore à prendre corps. « Le plan de redressement est actuellement sur le bureau du ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, Abdelhamid Temmar, en attendant sa réponse », selon le Pdg de cette entreprise, Saïd Chahboub. Pour ce dernier, « la SNVI ne se portera mieux que dans le cas où elle aura affiné sa stratégie' » En attendant, la SNVI, jadis un fleuron de l'industrie algérienne, continue de compter sur ses quelques clients internes pour écouler sa petite production. Mis à part les deux contrats signés hier avec l'Entreprise nationale de commercialisation et de distribution des produits pétroliers et dérivés (Naftal), les principaux clients de cette entreprise restent les ministères de l'Intérieur et de la Défense nationale avec lesquels elle a déjà un plan de deux années de production. La SNVI et Naftal ont signé hier deux contrats d'équipement d'un montant de près d'un milliard de dinars (965,71 millions de dinars). Le premier contrat, d'un montant de 540,41 millions de dinars, concerne la fourniture par la SNVI de 111 semi-remorques citernes à hydrocarbures au profit de la branche carburant de Naftal. Ce contrat devra être exécuté dans un délai de huit mois à compter de la date de sa signature et sera livrable à partir d'août 2009. Le deuxième contrat, passé de gré à gré après consultation entre les deux sociétés, porte sur la livraison de 100 camions type K120 (porte-bouteilles de gaz). D'un montant de 425,29 millions de dinars, il sera exécuté dans un délai de 4 mois à compter de la date de sa signature. Intervenant à l'issue de la signature de ces deux contrats, M. Chahboub a estimé que « ces contrats confirment la bonne relation entre les deux entreprises publiques ». La SNVI a vendu à Naftal entre 2001 et 2008 quelque 816 produits (entre véhicules et d'autres équipements) pour un montant de 4 milliards de dinars. M. Chahboub a relevé l'importance de développer le partenariat entre l'entreprise qu'il dirige et Naftal, « deux entreprises publiques appelées à renforcer davantage leur capacité sur le marché », a-t-il avancé.Pour sa part, Mokhtar Akretche, Pdg de Naftal, a indiqué qu'il y avait une volonté de développer les relations entre ces deux sociétés, affirmant que la SNVI avait décroché ces contrats après avoir rempli les critères exigés et répondu aux spécificités liées aux besoins de Naftal. « Les produits de la SNVI correspondent en termes de qualité, de prix et de délai de livraison à ce que Naftal a précisé dans son cahier des charges », a-t-il dit. Le Pdg de la SNVI a, par la même occasion, révélé que son entreprise a un plan de charge pour deux années de production. Pour qui ' Au profit de ses clients « fidèles », qui sont les ministères de la Défense nationale et de l'Intérieur. Pour ce dernier, un contrat le lie à la SNVI pour la fourniture, pour les deux prochaines années, de 1300 minibus pour le transport scolaire. Quid des exportations ' Ces dernières restent très minimes. La SNVI est en phase de signer deux contrats, avec la Mauritanie et le Gabon, concernant la fourniture de pièces détachées pour un montant de 28 millions de dinars. Un contrat de vente de camions de transport d'une valeur de 20 millions de dollars est également en vue avec le Niger, mais celui-ci est subordonné à un financement de la banque islamique de développement.


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