Algérie

La SNTF prête pour la reprise



"La SNTF a déjà pris les mesures inhérentes à ce dispositif à savoir le traçage à l'intérieur des gares et la désinfection de toutes les rames en étroite collaboration avec son staff médical", indique le directeur régional de la société.Le temps est à la réflexion à la SNTF (Société national des transports ferroviaires) en attendant le feu vert des pouvoirs publics pour reprendre le transport des passagers.
Mourad Dib, le directeur régional d'Oran de la SNTF explique, en effet, que la société est fin prête pour reprendre ses activités dès que le gouvernement le décidera sur la base de l'évaluation du Comité scientifique chargé du suivi et de l'évolution de l'épidémie Covid-19, mais que "personne ne peut avancer une date de cette reprise", affirme-t-il.
"La SNTF a déjà pris les mesures inhérentes à ce dispositif à savoir le traçage à l'intérieur des gares et la désinfection de toutes les rames en étroite collaboration avec son staff médical", indique notre interlocuteur pour qui le respect des consignes sanitaires est devenu un leitmotiv.
"Depuis mars, tout le monde attend la reprise du transport ferroviaire mais le premier souci en cas de reprise est de préserver la vie humaine. On ne veut pas être un vecteur de transmission du virus et on veille au respect des conditions sanitaires", ajoute le directeur régional de la SNTF.
Mourad Dib indique également que la DG a demandé à toutes ses structures régionales de se préparer pour répondre à la décision de reprise. A cet effet, "il existe plusieurs variantes qu'on prépare pour répondre à n'importe quel scénario décidé par la tutelle. A titre d'exemple, si on nous demande d'augmenter les rotations, nous en tant que SNTF, on s'organise à notre niveau pour répondre à cette exigence", précise-t-il.
"On peut reprendre à tout moment", assure-t-il, tout en s'interrogeant sur la manière de gérer la situation à quai. "Il faut s'adapter surtout pour les trains régionaux et de banlieue en comparaison avec les grandes lignes qui sont plus facilement gérables", continue-t-il, tout en appelant au civisme des usagers des rails et en expliquant que des simulations ont été réalisées au niveau de la région Oran pour éviter toute mauvaise surprise.
Ainsi, et selon lui, tout est prévu au niveau de la gare d'Oran qui enregistre une fréquentation quotidienne de 5 000 voyageurs avec 70 trains entrant et sortant par jour ? 10 de grandes lignes, 52 régionaux et 8 de banlieue.
Une fréquentation qui est passée de 1,7 million de voyageurs en 2018 à 2,3 millions en 2019 alors que les prévisions de la SNTF tablaient sur 2,7 millions de passagers en 2020. "Il faudra gérer tout ce flux à la rentrée et sortie des gares", souligne le directeur régional d'Oran qui gère 13 régions de Chlef à Bechar en desservant toutes les wilayas de l'ouest et du sud-ouest du pays.
Le responsable nous apprend également que depuis mars, l'activité de fret n'a pas cessé alors que des essais à blanc ont été menés pour maintenir le matériel roulant à l'instar des Coradia.
"On continue à travailler tout en respectant le protocole sanitaire", tient-il encore à rassurer. Par ailleurs, le phénomène néfaste des jets de pierres a diminué en nombre pendant cette pandémie mais la SNTF enregistre encore des actes malveillants comme l'arrachage des câbles pour l'éclairage.
"On travaille avec les autorités sécuritaires pour minimiser ces agressions", précise Mourad Dib. Pour rappel, l'un des plus grands défis auxquels fait face le rail algérien est cette recrudescence des actes de malveillance qui grèvent le budget de l'entreprise ferroviaire.
A titre illustratif, 1 378 jets de pierres ont été enregistrés, sur l'ensemble du réseau, entre 2013 et 2018 dont l'une des incidences est le coût des réparations des vitres qui a dépassé les 35,6 milliards de centimes entre 2013 et 2017.
Le manque à gagner de la société est encore à signaler, les pertes se chiffrant quotidiennement entre 9 et 118 millions de centimes par train pour le fret et 10 millions de centimes par train pour les voyageurs. De 2013 à 2018, les réparations du matériel roulant ont coûté 140 milliards de centimes à la SNTF.

SAID OUSSAD


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