Algérie

La SNTE revendique le rachat



Quelques jours après l’annonce du taux de réussite à l’examen au BEM (Brevet d’enseignement moyen), qui a atteint cette année 44%, le Syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE) réclame le rachat des élèves qui n’ont pas eu la moyenne d’admission au secondaire ou qui ont échoué à leur brevet.
Partant du principe que les sujets de l’examen n’étaient pas abordables, notamment celui des mathématiques ainsi que celui de l’anglais qui était, selon eux, très complexe, ils exigent le rachat des élèves qui ont obtenu la moyenne de 9/20. “Nous avons des inspecteurs dans notre syndicat qui ont certifié que les sujets du BEM n’étaient pas à la portée de tous les élèves. Certains sujets étaient hors programme, tandis que d’autres comportaient des erreurs scientifiques à l’exemple de celui de la géométrie”, justifie Abdelkrim Boudjnahe, secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de l’éducation, lors d’une conférence de presse qui a eu lieu hier au siège de la SNTE au 1er-Mai.
Il précise que les établissements moyens seront surchargés à la prochaine rentrée scolaire, étant donné que le taux de passage du primaire au CEM a doublé. A. Boudjnahe signale également que les classes du moyen seront en surcharge ; pas moins de 45 élèves, voire même 50 par classe. Il citera le cas d’un CEM algérois qui a déjà enregistré 2 400 élèves pour la rentrée 2008/2009. “Aider ces élèves qui n’ont pas eu leur moyenne diminuera la surcharge des classes et leur donnera une chance de continuer leurs études au secondaire”, argumente-t-il.
Signalons que l’examen du BEM n’est pas sanctionnant et le passage au secondaire est comptabilisé sur la base d’une moyenne des trois trimestres additionnée à celle de l’examen du Brevet d’enseignement moyen puis divisée par 2. Remarquons que les élèves, qui ont obtenu une moyenne de 10/20, ont été admis au secondaire, et ce, malgré leur échec au BEM.
Le secrétaire général du syndicat estime qu’il faut revoir les systèmes d’examination. “Il est injuste de juger un élève qui a travaillé durant toute l’année scolaire sur la base d’un examen, car il y a d’autres facteurs qui rentrent en jeu comme le stress et la peur. Il faut revoir le système d’examination, et cela est valable même pour le baccalauréat qui est considéré comme un examen décisif dans la vie d’un jeune”, explique-t-il.
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