Le coordinateur de la commission intersectorielle rassure en affirmant qu'il n'y aura plus d'affectation des médecins résidents dans des zones déshéritées, sans garantie de logement et de moyens adéquats.«Impasse», c'est le mot qui sied actuellement au débat entre la tutelle et les médecins résidents. Pendant que le département de la santé rassure sur l'état d'avancement des discussions engagées avec les blouses blanches, la levée du mot d'ordre de grève n'est toujours pas à l'ordre du jour. Bien au contraire, les contestataires se disent résolus à poursuivre leur grève illimitée. Après l'installation du comité intersectorielle chargé de prendre en charge les revendications de ces derniers, le moins que l'on puisse dire à en croire les représentants du mouvement de protestation, c'est que les négociations sont en phase de blocage. D'après ce que nous a confié une source proche du cercle du Camra, ces discussions ont lamentablement échoué. Et pour cause; «En sus des pourparlers qui s'étalent et qui traînent le pas, nous pointons du doigt la tentative de diviser le bureau national du Camra». Et ce, explique-t-il encore, en voulant le fractionner en plusieurs sous- commissions. Selon la même source, le but recherché par les autorités de cette action, est de «dissiper la solidarité des médecins résidents et en profiter au passage pour gagner du temps». L'absence d'un pouvoir décisionnel des représentants du ministère que comprend ladite commission, a été par ailleurs mise en exergue par notre interlocuteur. Les médecins résidents regrettent en outre la non-présence du premier responsable du secteur, Mokhtar Hasbellaoui qui est en ce moment en voyage d'affaires. «Cela n'est pas concevable», nous dit-on, sachant que son secteur connaît une profonde crise. Au train où vont les choses, la même source nous parle d'un éventuel boycott de ces réunions, vu qu'elles ne présentent «aucune issue valable». Pour ce qui est de l'évolution du mouvement de protestation, on nous fait savoir qu'il sera caractérisé prochainement par un durcissement, prévoyant par ailleurs, la tenue d'une autre action nationale d'envergure. «Cela sera décidé après concertation de l'ensemble des représentants des résidents.» On peut conclure d'après ces propos que les médecins résidents sont bien loin d'abandonner le boycott des examens du Diplôme d'études médicales spécialisées (Dems) ainsi que leur grève ouverte. Sur un ton plus rassurant, le coordinateur de la commission multisectorielle en question, Salah Eddine Bendib, a garanti, hier, que de réels efforts sont consentis par la tutelle afin de répondre le plus favorablement possible aux exigences des grévistes. Il a cependant souligné lors de son passage à la Radio nationale Chaîne III, qu'il est normal que «dans des négociations il y ait des hauts et des bas». Le professeur Salah Eddine Bendib a toutefois mis en relief les résultats positifs qui ont émané de ces rencontres. Dans ce sens, il évoquera le point crucial du service civil, sur lequel, des changements seront apportés à l'avenir, car il va y avoir une mise à niveau. «Nous avons garanti que désormais, il n'y aura pas d'affectation des résidents dans des zones déshéritées, sans garantie de logement et de moyens adéquats», explique-t-il. Il s'étale davantage sur ce volet et précise à juste titre que la suppression du caractère obligatoire du service civil ne peut se faire du jour au lendemain. Selon lui, cela relève en partie du fait de son existence depuis près de 34 ans. L'intervenant enchaîne et estime que la problématique du service civil revient à deux principaux facteurs. En premier lieu, «comment supprimer l'obligation du service civil sans pour autant, délaisser les zones déshéritées'» Vient après l'absence d'un diagnostic sérieux ou d'une vraie enquête pour définir où se trouve l'échec de ce service afin de proposer les solutions idoines. Le responsable a fait savoir que la mise à niveau concerne aussi les structures sanitaires de ces régions. Faisant une petite rétrospective de la création du service civil, le professionnel de la santé, a soutenu que celui-ci a d'abord été imposé par le passé pour les architectes, du temps où le pays avait besoin de bâtisseurs en1968. Il a ensuite été généralisé pour d'autres secteurs, en touchant le corps enseignant, les ingénieurs, les médecins et les techniciens supérieurs. Mais au fur et à mesure que les capacités du pays ont été développées, le service civil ne concernait plus que la santé. Il a d'autre part, expliqué que la modulation de ce service, varie en fonction d'une région à une autre. A savoir, dans le Nord le Sud et les Hauts-Plateaux. Pour rappel, la commission devra se réunir aujourd'hui même. Les discussions seront consacrées à l'ensemble des points de la plate-forme de revendications des médecins résidents.
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Posté Le : 01/02/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Massiva ZEHRAOUI
Source : www.lexpressiondz.com