Algérie

La situation sécuritaire se dégrade au Yémen



Synthèse de Rabah Iguer
La situation sécuritaire au Yémen n'augure rien de bon. Il ne se passe pas un jour sans qu'il y ait des affrontements entre fondamentalistes et forces régulières ou séparatistes et forces régulières. Le pays semble être ouvert sur toutes les éventualités y compris celle d'une guerre civile. Trente soldats ont été tués hier dans des affrontements avec des extrémistes qui tentaient de prendre le contrôle de positions de l'armée yéménite dans la zone de Koud, située dans la province instable d'Abyane, selon des sources militaire et hospitalière. «Pour l'instant, 30 soldats ont été tués et le bilan devrait s'alourdir, des corps n'ayant pas encore été transportés à l'hôpital», a indiqué un responsable militaire sous le couvert de l'anonymat. Selon lui, «beaucoup plus de soldats ont été blessés» dans ces accrochages au sud de Zinjibar, chef-lieu de la province d'Abyane, aux mains de combattants présumés d'Al-Qaïda. Le bilan a été confirmé par une source médicale à l'hôpital militaire d'Aden, principale ville du sud du Yémen. Un premier bilan de source officielle faisait état de neuf soldats tués. Un responsable de l'administration locale avait pour sa part affirmé que les membres présumés d'Al-Qaïda avaient perdu 12 hommes dans les combats, ajoutant que 30 soldats, dont 12 blessés, avaient été capturés par les assaillants. Selon une source militaire, d'importantes quantités d'armes ont été saisies par les assaillants. Cette source a accusé des militaires qui ont servi sous l'ancien président Ali Abdallah Saleh, de collusion avec les fondamentalistes. Séparément, le chef local du Congrès populaire général (CPG - le parti de M. Saleh) a été blessé dans l'explosion de sa voiture ainsi que deux des occupants du véhicule, à Rada, ville du sud-ouest de Sanaâ, selon une source militaire. L'attaque contre la position militaire de Koud a été suivie de combats, dans la nuit de samedi à dimanche, entre éléments d'Al-Qaïda et soldats près de Zinjibar, durant lesquels quatre membres du réseau ont été tués, selon les sources militaires. Les attaques contre les membres des forces de sécurité et de l'armée, souvent attribuées à Al-Qaïda, se sont multipliées récemment dans le sud et le sud-est du Yémen où le réseau est bien implanté. L'attaque la plus sanglante s'est produite le 25 février et a coûté la vie à 26 soldats de la Garde républicaine, corps d'élite de l'armée, dans la ville de Moukalla. Samedi, un soldat a été tué dans un attentat à la voiture piégée mené par deux kamikazes contre un camp de la Garde républicaine et attribué à Al-Qaïda. Zinjibar est contrôlée depuis fin mai 2011 par des combattants se réclamant des «Partisans de la Charia», un groupe qui se dit lié à Al-Qaïda que l'armée tente sans grand succès de combattre. Ce groupe a pris aussi le contrôle de villages voisins.


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