Algérie

«La situation s'est aggravée»


De prime abord, le professeur Faouzi Derrar, directeur de l'institut Pasteur algérien, a tiré la sonnette d'alarme, quant à la situation pandémique, précisant lors de son passage hier, sur les ondes de la chaîne 3, que «la situation s'est aggravée après une accalmie. Nous assistons à une dynamique haussière, où les indicateurs principaux, sont l'apparition des variants du virus, et une sollicitation plus que d'habitude du système de santé. L'objectif est de négativer cette dynamique, à travers une stratégie basée sur le comportement».Un constat qui découle, selon le professeur, d'un relâchement flagrant des mesures de prévention et des gestes barrières, auquel il faut réagir et stopper cette tendance, pour éviter une 3e vague. Revenant sur l'intervention du président de la République à ce sujet, le professeur Derrar explique que «le président de la République a tenu à rappeler qu'il est urgent de revenir vers les mesures strictes de prévention et le port du masque, car l'objectif immédiat est de freiner l'évolution du virus.
D'autant plus que l'action curative, et la vaccination n'ont pas d'effet immédiat, d'où l'impératif de prioriser le strict respect des gestes barrières».
Interrogé sur la possibilité d'un retour aux mesures de confinement, le professeur Derrar, tout en insistant sur l'efficacité de cette mesure qui a été prouvée et renforcée par la fermeture des frontières, a précisé, que «le maintien des frontières fermées, à considérablement contribué à la maîtrise de la pandémie et à freiner la diffusion des variants, notamment britannique qui est très préoccupant, et contre lequel la réponse doit être comportementale. Car nous enregistrons déjà 130 cas du variant britannique et 200 cas du variant nigérian qui ont, en un temps record, atteint 20 wilayas déjà avec 50% du variant britannique.
Dans ce sillage, le professeur, insiste sur l'impératif de «réagir vite, car le variant britannique se propage à une grande vitesse et risque de surcharger le système de santé. C'est ce que nous devons absolument éviter à travers le respect strict des gestes barrières, le port du masque, et la distanciation sociale».
Dans le même ordre d'idées, l'invité de la radio n'exclut pas un retour aux mesures de confinement partiel; dûment basé sur des rapports de la situation pandémique par wilaya, soulignant que, «cette option a été l'un des axes abordés lors de la réunion avec le président de la République, qui tend vers l'exploitation des études épidémiologiques de chaque wilaya, commune et daïra, pour prendre des mesures strictes, en vue de centrer la propagation du variant britannique, qui est présent dans 20 wilayas.
Réagissant sur l'approvisionnement en vaccins, le professeur Derrar évoque une situation de tension mondiale, dus au diktat des fournisseurs, précisant que «l'ouverture anarchique de marchés, a eu un effet de perturbation sur les plannings d'acquisition de départ.
Cette situation s'améliore progressivement, et nous sommes en phase de recevoir très prochainement de nouvelles quantités de vaccins. Cela dit, il ne faut pas faire la fine bouche, et continuer cette cadence de vaccination, car une personne vaccinée est un vecteur de transmission en moins».
Concernant l'efficacité des vaccins contre les variants, le professeur explique que «vu que les variants sont apparus après la première production, il y a des stratégies qui visent à augmenter le nombre de doses, mais tous les vaccins sont très efficaces contre les variants. Cependant, il faut faire la différence entre la diminution de l'efficacité de la réponse anticorps, et l'efficacité du vaccin. Dans tous les cas, le vaccin reste le seul moyen de sortie de cette pandémie.
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