Algérie

La situation risque de s'aggraver, l'Algérie doit-elle s'inquiéter '


C'est inattendu et plutôt exceptionnel, au moment où le monde lutte contre l'inflation, la Chine, quant à elle, bascule dans la déflation et risque de se trouver dans une situation similaire à celle vécue par le Japon dans les années 1990.Certes, la conjoncture internationale actuelle est différente, mais l'impact d'un tel choc déflationniste demeure le même et menace effectivement la stabilité de l'économie mondiale ainsi que celle du groupe des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) qui devrait tenir leur 15e sommet du 22 au 24 du mois d'août courant. La faible croissance de l'économie chinoise, la baisse persistante de l'indice des prix à la consommation et la le repli des exportations inquiètent les économistes qui redoutent l'effondrement de la deuxième économie mondiale qui devrait prendre en urgence des mesures drastiques pour convaincre la consommation locale à travers, probablement, la baisse des investissements et des exportations. Quelle stratégie adopterait la Chine pour minimiser l'impact de la déflation sur son économie et sur celle de ses partenaires commerciaux et alliés (BRICS) ' Ces derniers devraient-ils s'inquiéter de la déflation chinoise 'La stabilité économique et financière du premier créancier au monde et le plus grand exportateur de bien mondial est indispensable pour la croissance économique mondiale et la stabilité macroéconomique de ses partenaires commerciaux, notamment, Africains. L'Algérie accorde beaucoup d'intérêt à ce partenaire historique, devenu, ces dernières années, le principal partenaire commercial du pays. La valeur des approvisionnements chinois du marché national dépasse les 9 milliards de dollars, soit un taux de plus de 16,5%, selon les données des Douanes algériennes. Récemment, lors de sa visite d'Etat en Chine, dans un contexte économique assez tendu, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé que la Chine va « investir 36 milliards de dollars » dans le pays. Les investisseurs chinois s'intéressent aux secteurs agricole, technologique, miniers, énergétiques et automobiles, en particulier. Cependant l'activité de nombreuses entreprises chinoises sont en déclin et cherchent vainement à convaincre les consommateurs chinois à acheter. Les prix à la production ont drastiquement chuté, se répercutant sur le prix final des produits mis en vente.
La déflation pourrait-être vue comme une bonne nouvelle pour les pays importateurs des produits chinois car les prix sont très bas. Par ailleurs, les entreprises chinoises seront contraintes par la crise de la demande locale de réduire leur production, ce qui, dans le même temps, impacterait davantage les exportations du pays qui connaissent un déficit important ces derniers mois. Certes les conséquences seront lourdes sur l'économie chinoise (consommation, chômage, bulle immobilière, crise bancaire et budgétaire...), mais la répercussion sera aussi forte sur l'économie mondiale. Une mauvaise nouvelle pour la croissance économique mondiale. Le pays de l'Empire du milieu devrait trouver des solutions à cette crise pour éviter de perdre une décennie dans le redressement et le réajustement économique et financier comme c'était le cas pour le Japon dans les années 1990. Peut-être que la conjoncture économique internationale actuelle est différente, cependant, la menace d'un déclin total de l'économie chinoise n'est pas à exclure. L'enjeu est de taille.
Le pays doit mener un travail de fond pour redresser les structures économiques qui ont fragilisé l'offre ainsi que la demande et encourager la déflation. La baisse des investissements est inévitable dans ce cas, ce qui incitera les entreprises chinoises à se délocaliser vers d'autres pays. Ceci pourrait, également, être considéré comme une opportunité à saisir par l'Algérie qui a conclu, au mois de juillet passé, 19 accords de coopération dans divers domaines avec la Chine.
Le marché algérien intéresse les investisseurs chinois et leur offre d'importants avantages fiscaux, parafiscaux, douaniers et financiers. Il faudrait dans ce cas là les convaincre car la concurrence est assez rude dans ce sens. La technologie, l'expertise et le savoir-faire chinois sont très convoités dans le monde. L'Algérie devra redoubler d'efforts pour attirer les constructeurs automobiles chinois et les entreprises spécialisées dans l'électronique, les mines et les technologies de plus en plus confrontées à la baisse des prix. La baisse de la marge bénéficiaire de nombreuses entreprises conduirait à une réduction de la production et des exportations. L'entrée de la Chine en déflation inquiète et tourmente les économistes et les analystes financiers qui suivent de près le marché des matières premières et les places boursières mondiales. Le scénario de la stagnation de l'économie chinoise effraie encore plus les investisseurs.
La reprise effrénée de l'économie chinoise impacte, en effet, les cours des matières premières. Depuis quelques mois, les cours du pétrole subissent la crise économique chinoise, affectant, par conséquent, la demande en la matière ainsi que les exportations des pays producteurs, à l'instar de l'Algérie et d'autres pays exportateurs de l'or noir, et qui ont dû pour faire face à ce déclin, baisser leur volume de production, prenant ainsi le risque d'une baisse «significative»de leurs revenus pétroliers.
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