Algérie

La situation risque de dégénérer



Mohamed Abdelaziz demande à  Ban Ki-moon qui supervise à  long Island, près de New York, les discussions informelles entre les représentants du Front Polisario et du Maroc, d'envoyer «très vite» à Â  El-Ayoun, dans le Sahara Occidental occupé, une mission d'enquête des Nations unies pour faire la lumière sur l'assaut donné lundi à  l'aube par les forces marocaines. Décodé, le président sahraoui qui a accepté de reprendre les  discussions avec le Palais Royal, malgré le carnage perpétré près d'El Ayoun,  les violations des droits de l'Homme au quotidien au Sahara Occidental occupé depuis 1975 et le refus des Marocains de négocier «sans préalable», ne semble plus se suffire des «regrets» de l'Organisation des Nations unies, encore moins de son renvoi dos à  dos de la victime et du bourreau avec l' appel de son porte-parole aux deux parties à  «observer la plus grande retenue dans les heures et les jours à  venir». Mohamed Abdelaziz ne semble même plus croire Mohamed VI qui prône le dialogue à  New York et ordonne le même jour à  ses troupes d'envahir manu militari le camp Gdeim Izik. Quitte à  tuer 11 Sahraouis, blessés 723 autres et faire disparaître 159 personnes. Décision du Palais qui trahit selon les analystes son envie de «saborder les négociations» ouvertes à  New York et discréditer la présence des Nations unies dans les Territoires sahraouis occupés. Aminatou Haidar, la militante sahraouie des droits de l'Homme, met en garde contre les risques d'une guerre civile au  Sahara occidental. «Le régime marocain veut une guerre civile entre Sahraouis et Marocains», dit-elle, accusant, dans la foulée, la  France qui «soutient de façon claire l'occupation marocaine et défend l'autonomie en violation flagrante du droit international».  Hier, à  New York, les Marocains ont sorti, comme lors des sessions précédentes, leur disque rayé : leur projet d'autonomie comme unique point à  discuter et comme unique solution au conflit les opposant aux Sahraouis. Que fera Christopher Ross qui estime que l'actuel  statu quo est  «intenable»Â ' Dans les Territoires occupés, il y a comme un vent d'Intifada qui souffle sur une  situation qui risque de dégénérer.


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