Algérie

«La situation ne tolère plus de retard sur l'agenda de la refonte de l'Etat»



«Nous ne sommes plus dans l'étape de dialogue, mais celle de négociation pour le changement de tout le système de gouvernance», a estimé, hier, l'ancien chef du Gouvernement, Ahmed Benbitour, sur les ondes de la radio algérienne.Intervenant à l'émission «L'Invité de la rédaction» de la Chaîne III, le même responsable a expliqué que vu la situation économique du pays qui ne tolère plus de retard sur l'agenda de la refonte de l'Etat, selon lui, il faut aller vers des élections dans les brefs délais. M. Benbitour appelle à entamer l'étape des négociations. «Comme on a des marches paisibles, on peut avoir également des négociations paisibles», a-t-il ajouté. «Les négociations, c'est de se mettre d'accord sur la manière de changer la gouvernance», a-t-il indiqué. L'ancien chef du Gouvernement, Ahmed Benbitour a affirmé qu'«il faut définir d'abord le dialogue car ce dernier peut partir de sujets théoriques que réels», tout en rappelant que «les marches appellent à un changement radical du système et à mon avis nous ne sommes plus dans l'étape du dialogue mais celle de la négociation pour le changement de tout le système de gouvernance et répondre ainsi positivement aux revendications de la population». Il convient de rappeler que celui-ci avait indiqué, il y a quelques jours, que «l'idée du respect stricto sensu de la Constitution ne fera pas sortir le pays de la crise», expliquant que «la solution politique s'opère par un changement serein du régime à travers l'application des articles 7 et 8 de la Constitution puis l'activation de l'article 102 durant une période de transition qui devra donner lieu à l'élaboration d'une feuille de route pour une sortie de crise, la désignation d'un gouvernement de transition et la définition des modalités d'organisation d'une élection présidentielle régulière». Il avait mis également en avant l'importance de choisir des représentants compétents du «Hirak» populaire pour des «négociations» avec les parties dirigeantes en vue d'un «changement total du système». Selon lui, «le «Hirak» populaire qui réclame un changement radical du système «se doit de passer» à une nouvelle phase à travers «la désignation de représentants officiels capables d'élaborer une feuille de route pour négocier avec les parties dirigeantes en vue de réaliser la principale revendication de la rue algérienne, à savoir le changement de tout le système». M. Benbitour avait proposé la désignation d'un représentant par wilaya pour que ces représentants se réunissent, par la suite, pour élire trois d'entre eux pour parler au nom du «Hirak».


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