Algérie

"La situation est difficile"




Dans cet appel, le ministre veut sans aucun doute annoncer que l'Algérie doit impérativement s'affranchir de sa dépendance des hydrocarbures et de leurs recettes.Le ministre des Finances, Abderrahmane Benkhelfa, qui a présidé une séance de travail sur la loi de finances 2016 tenue à Oran n'est pas allé par quatre chemins pour dire toute la vérité crue et nette déclarant que «la situation est difficile». Une telle petite phrase résume que l'économie algérienne va mal au vu de plusieurs facteurs qui se sont associés dernièrement, à commencer par la chute libre et constante que connaissent les prix du pétrole. A l'occasion de son intervention, le ministre n'a tout de même pas versé dans l'alarmisme en soulignant «que la chute des prix du pétrole incite le gouvernement à travailler d'arrache-pied pour le maintien du taux de croissance». Sur sa lancée, il a ajouté «nous suivons l'évolution du marché jour après jour», affirmera-t-il.Le ministre qui est intervenu dans le cadre d'une journée d'étude organisée par le Conseil national de la fiscalité autour de la loi de finances 2016, a expliqué que «nous sommes dans une double gestion: pragmatique et prospective». C'est d'ailleurs, à partir de ce chapitre que le ministre a, dans son plaidoyer, appelé à la diversification de l'économie algérienne. Dans cet appel, le ministre a sans aucun doute, annoncé que l'Algérie doit impérativement s'affranchir de sa dépendance des hydrocarbures et de leurs recettes. En développant une telle stratégie, le ministre a appelé les investisseurs à trouver des palliatifs et moyens alternatifs pouvant booster, l'économie algérienne. Sur sa lancée, il a ajouté que «ces alternatives seront appuyées par les textes de loi». Pour le ministre, le ton est au renversement de l'investissement et ne plus compter sur l'investissement unique de l'Etat. Là encore, Abderrahmane Benkhelfa a fait allusion à la nécessité de passer à la vitesse de croisière, en surpassant la crise, tout en appelant à ce qu'il a qualifié de «patriotisme économique». Dans cet ordre d'idées, le ministre semble avoir identifié les moyens à mettre en place en vue de relever le défi et sortir de l'imminente crise économique qui guette l'Algérie. En ce sens, il a plaidé pour «le développement des filières toutes rentables». Sans les citer, le ministre annonce «l'existence de 13 filières». Au sujet de la hausse des prix, le ministre a été laconique dans ses dires, en plaidant pour «le partage des augmentations avec tout le monde». Sur un autre plan, Benkhelfa a appelé l'ensemble des Algériens à changer leurs comportements économiques et éviter les gaspillages, tout en ayant des visions anticipatives. Anticiper un tel choc, le ministre a expliqué que la loi de finances 2016, tout en la défendant une fois de plus, vient à point nommé. «Il faut un réaménagement du dispositif juridique et réglementaire et un changement des comportements», a-t-il souligné expliquant que «la loi de finances 2016 est un chaînon de tout un programme de politique générale». Mieux vaut tard que jamais. Une telle maxime semble avoir trouvé un terrain d'application, chez le ministre, en abordant les mesures prises dans le cadre des alternatives économiques, il estime que «dans les 3 à 4 ans à venir, nous aurons une économie émergente» quand «les ressources non pétrolières remplaceront les ressources en provenance du pétrole». Ce n'est pas tout. Le ministre rassure en déclarant à propos de la fiscalité qu'«il n'y aura pas de pression fiscale dans les 3 à 4 ans à venir». Ceci étant, le ministre a, toujours en ce sens, plaidé pour ce qu'il a qualifié «d'élargissement de l'assiette fiscale».




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