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La situation en Syrie au menu d'une réunion au Conseil de sécurité


Unies- Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunit mercredi pour examiner les développements politiques, socio-économiques et sécuritaires en Syrie, au moment où des efforts sont déployés pour convoquer une troisième session du Comité constitutionnel syrien chargé de rédiger une nouvelle Constitution et d'organiser des élections libres.La réunion prévue par visioconférence sera suivie d'une session à huis clos, durant laquelle l'Envoyé spécial pour la Syrie, Geir O. Pedersen, informera les membres du Conseil de sécurité des efforts récents visant à relancer les discussions de Genève sur la constitution.
En juin dernier, l'Envoyé spécial a annoncé qu'il espérait convoquer une réunion du Comité constitutionnel avant fin août. Sauf difficultés logistiques imprévues ou restrictions de voyage dues au nouveau coronavirus (Covid-19), la réunion devrait avoir lieu du 24 au 28 août en présence des membres de l'organe restreint chargé de rédiger les propositions constitutionnelles, qui font partie également du Comité (150 membres).
Il s'agira de la première réunion du Comité depuis qu'il s'était réuni à Genève les 25 et 29 novembre 2019 pour le deuxième cycle de discussions. Il n'y a eu aucun progrès à ce moment-là, car les co-présidents du Comité (représentants du gouvernement et l'opposition) n'ont pas pu s'entendre sur l'ordre du jour de la réunion.
En effet, le gouvernement voulait discuter du " terrorisme et l'allégement des sanctions", considérés par Damas comme " fondements et principes nationaux"-, avant de discuter des questions constitutionnelles.
L'opposition a soutenu par contre que ces questions pouvaient être traitées, mais pas en dehors du contexte de la Constitution.
Le 30 mars dernier, Pedersen a déclaré devant le Conseil de sécurité qu'en dépit du fait que le Comité n'ait pas pu tenir une réunion physique en raison de la pandémie mondiale de Covid-19, il a pu tout de même faciliter un accord entre les deux co-présidents pour que la prochaine session se concentrerait sur "les fondements et principes nationaux", souhaités par le gouvernement syrien.
Toutefois cet accord n'est pas "une condition préalable pour passer à d'autres points", a noté Pederson.
Selon l'agenda prévisionnel du Conseil de sécurité, Il est attendu que le Conseil salue la prochaine réunion du Comité constitutionnel en offrant son soutien aux efforts de l'Envoyé spécial.
Le 8 octobre 2019, l'instane suprême des Nations Unis, a adopté une déclaration présidentielle saluant l'annonce faite le 23 septembre par le secrétaire général de l'accord du gouvernement et de l'opposition syriens pour "un Comité constitutionnel crédible, équilibré et inclusif facilité par les Nations Unies à Genève".
Détenus, sanctions, difficultés économiques entre autres points à discuter
Depuis son dernier exposé au Conseil de sécurité, le 23 juillet, la situation économique, sécuritaire et humanitaire de la Syrie a continué de se détériorer.
Compte tenu de cette évolution, les membres du Conseil pourront débattre avec Pedersen de l'état et la durabilité du cessez-le-feu du 5 mars dernier.
Pedersen doit en outre exprimer sa préoccupation face aux difficultés économiques de la Syrie et l'impact de Covid-19 sur l'économie syrienne, selon des sources proches de l'organe onusien.
Lors de son briefing du 29 juillet, le secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d'urgence, Mark Lowcock, a noté que la pandémie de Covid-19 était désormais un problème qui touche tout le pays, avec l'annonce des cas dans tous les gouvernorats de Syrie.
Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), la Covid-19 entraîne une contraction encore plus importante de l'économie, réduisant les envois de fonds de l'étranger et augmentant le chômage de 42% en 2019 à près de 50% aujourd'hui.
Comme cela a été le cas lors des récentes sessions du Conseil de sécurité sur la Syrie, certains membres du Conseil doivent aborder avec l'Envoyé spécial la question des sanctions unilatérales, responsables en partie, d'après la Chine et la Russie, de l'effondrement économique et la crise humanitaire de la Syrie.
Pékin et Moscou, ont d'ailleurs appelé à la levée de toutes les sanctions unilatérales pour aider les Syriens à obtenir les ressources nécessaires pour lutter contre le Coronavirus.
Enfin, Pedersen doit aborder également la question des détenus en Syrie, dont la libération est perçue par ce dernier comme "une mesure de confiance nécessaire pour la prochaine réunion du Comité constitutionnel ".
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