La situation de 4 000 réfugiés doit être étudiée

Le président tunisien par intérim, Fouad Mebazaâ, a demandé mardi à la communauté internationale de se mobiliser davantage pour le rapatriement de quelques 4000 réfugiés hébergés dans des camps en Tunisie et qui n'ont pas encore regagné leurs pays en raison «des conditions internes».
«La situation des réfugiés hébergés dans des camps en Tunisie et qui n'ont pas encore regagné leurs pays devrait être étudiée d'urgence», a déclaré M. Mebazaa à l'issue d'une réunion du Comité exécutif du Haut Commissariat de l' ONU pour les réfugiés, à Genève. «La Tunisie s'emploiera à réaliser un développement équitable et intégral afin de garantir la liberté et la dignité à tout le peuple, et pour qu'aucun tunisien ne soit, à l'avenir, contraint à se réfugier hors de sa patrie», a-t-il ajouté. Il a affirmé que la Tunisie avait enregistré «le passage de 900 000 réfugiés fuyant la Libye». «Aujourd' hui, la communauté internationale devrait se mobiliser davantage pour garantir le rapatriement des quatre mille réfugiés qui demeurent dans des camps en Tunisie», a-t-il ajouté. Le Haut-Commissaire du HCR (Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés), Antonio Guterres, a affirmé que près 2 600 soumissions de réinstallation ont été enregistrées, mais que seuls 400 personnes sont rapatriées à l'étranger. Le HCR doit présenter cette semaine aux donateurs un budget de 3,5 milliards de dollars pour ses activités en 2012 et de 3,4 milliards pour 2013. Le Haut-Commissaire a indiqué qu'il allait chercher à élargir la base de ses contributeurs, notamment en faisant appel au secteur privé, pour financer des besoins en hausse.