La SGP-INJAB face à ses engagements

Photo : M. Hacène
Par Badiâa Amarni

Les entreprises publiques du bâtiment ont été exhortées, tout récemment, par le ministre de l'Habitat à servir d'exemple pour les autres PME à la faveur des aides octroyées par l'Etat, il y a trois ans de cela, pour assainir leur situation financière après des années d'abandon et de dettes qui les ont presque étouffées. La Société de gestion et de participation (SGP-INJAB), qui a connu moult difficultés, deux décennies auparavant, a été réorganisée à même de faire face au programme de logements mis en place par l'Etat et bénéficié d'aides financières à même d'y participer positivement. Cette SGP est constituée d'un portefeuille de 61 entreprises, dont 34 au niveau régional, 23 bureaux d'études, 3 filières de génie civil et 4 grands groupes. Cela sans compter six nouvelles entreprises créées au Sud du pays et dans les Hauts-Plateaux pour réaliser les projets implantés dans ces régions-là. Le coût de création de ces entreprises est de 8 milliards de dinars. Le bilan financier de la SGP-INJAB pour l'année 2011 fait état d'une production de 34 milliards de dinars, en hausse de 17% par rapport à 2010. Forte de ses 20 000 salariés, cette société a enregistré une valeur ajoutée en augmentation de 25 % située à
15 milliards de dinars. Selon le président de son directoire Hafid Fassouli, la SGP-INJAB, a un plan de charge qui se compose de 29 000 logements. 6000 unités sont déjà livrées durant l'exercice 2011. Un chiffre considéré en deçà des attentes des citoyens et du Gouvernement qui a consenti de grands efforts pour venir en aide financièrement à ces entreprises.
Coopération avec des partenaires étrangers
La SGP-INJAB s'est engagée à créer 45 000 postes d'emplois directs et indirects, à développer le partenariat avec les étrangers et à former les étudiants lors de stages pratiques à mettre en place par les entreprises du Groupe. Une coopération avec un partenaire italien pour la modernisation des usines de fabrication des matériaux de construction est en cours, de même qu'un autre partenariat avec une entreprise espagnole pour la réhabilitation du vieux bâti. Tous ces efforts ont pour objectif de transférer les nouvelles technologies existantes dans ce domaine. Pour rappel, une opération d'assainissement pour relancer le secteur du bâtiment a été mise en place par les pouvoirs publics pour le compte des entreprises relevant de la SGP-INJAB dont le montant est de l'ordre de 18,5 milliards de dinars. A cela s'ajoute 25 milliards dedinars pour le programme d'investissement entre autres pour l'acquisition d'équipement de production et d'engins pour la réalisation des plans de charge de gré à gré portant sur la réalisation des logements affectés à cette SGP. En fait, il s'agit d'augmenter entre autres les capacités de production de ces entreprises à travers l'acquisition notamment des nouvelles technologies de même que de nouveaux procédés et systèmes de construction. Il est à relever aussi qu'un fonds de roulement doté d'un capital de 4 milliards de dinars a également été mis en place pour les entreprises relevant de la SGP-INDJAB. Concernant la réorganisation de SGP-INJAB, cette opération a été rendue nécessaire par l'évolution du marché national du logement plus précisément le programme volumineux de logements décidé par la président de la République pour le quinquennat 2010-2014. Organisées en filiales en 1996, les entreprises de SGP-INJAB n'étaient pas dotées de moyens à même de prendre en charge les marchés proposés. La restructuration avait pour but «de centraliser les moyens, créer une synergie et une nouvelle force de frappe», avait indiqué auparavant M. Fassouli. Les entreprises s'étaient engagées à aller de l'avant et à améliorer leur rendement en réalisant
30 000 logements par an au lieu d'une capacité de 8000 à 10 000 unités par an durant le quinquennat 2005-2009. Une faible participation à ce programme a été relevée avec seulement 6 à 7% de parts de marché. Avec l'opération de restructuration opérée, les entreprises de la SGP-INJAB ont pour objectif de doubler leurs parts de marché. Mais, les pouvoirs publics attendent toujours de voir traduit sur le terrain les moyens importants engagés pour la réalisation des logements par les sociétés étatiques, en servant de locomotive pour les autres entreprises.