La seule issue

Il ne reste plus beaucoup de temps avant de rentrer dans le vif du sujet. A élaguer l'accessoire et aller à l'essentiel. Le temps presse et le Brésil est si proche que la peur au ventre commence à se faire sentir. Sommes-nous capables de rivaliser avec les grands 'Pour l'instant, on ne sait rien et on ignore tout ce qui se passe du côté de Sidi Moussa, la première étape de la préparation au Mondial. Un black-out total imposé par Halilhodzic qui a «bunkérisé» son équipe. On n'y entend que les bruits de bottes. A la guerre comme à la guerre sauf que cette fois-ci, le temps joue contre lui. Les joueurs également qui commencent à se plaindre du volume de travail et Raouraoua, pressé d'en finir définitivement avec ce tonitruant entraîneur, à la langue fourchue et au tempérament irascible. Tout joue contre Halilhodzic, y compris les équipes qu'il aura à affronter au Brésil. Toutes fortement armées, bien préparées au combat. Et pour boucler la boucle, il fera ses valises à l'issue du Mondial. Que lui reste-t-il donc à faire pour en quelque sorte sauver le meubles ' Une seule et unique issue. Frapper un bon coup pour, d'un côté, faire taire ses détracteurs et, de l'autre, sortir par la grande porte au lieu de la petite que ces mêmes détracteurs lui préparent dans la discrétion. Il n'y aucune autre solution que de réussir un exploit que ces prédécesseurs n'ont pas réalisé pour terminer sur une bonne note. Il a tout fait en équipe nationale, réussi à la métamorphoser et, contre vents et marées, a imposé son empreinte d'entraîneur aux principes inébranlables. Il n'est plus en odeur de sainteté, certes, mais un exploit au Brésil fera de lui, un héros bien que les responsables n'hésitent pas un seul instant à le sacrifier sur l'autel de leurs intérêts. Halilhodzic partira à l'issue du Mondial. Le fera-t-il la tête haute ' Seuls les résultats plaideront pour une sortie honorable.