Algérie

"La seule alternative pour éviter au pays une crise majeure"



À Annaba où il a rencontré hier les militants de sa formation, le coordinateur de l'instance présidentielle du FFS a assuré que l'initiative de son parti vise "toutes les composantes de la société civile, sans exclusion".Lors du meeting d'explication et de sensibilisation qu'il a animé, hier, à Annaba, à l'intention des militants de son parti, le coordinateur de l'instance présidentielle, Ali Laskri, a réitéré la volonté du FFS à concrétiser son projet de consensus national.
"Nous militons pour la reconstruction du consensus national. Un projet pour la réalisation d'un Etat démocratique et social, qui favorise les libertés, le respect des droits de l'Homme et la justice sociale", soulignera l'orateur en évoquant l'esprit qui a animé les patriotes qui ont souscrit à la déclaration du 1er Novembre 54 et à la plateforme de la Soummam. "Notre parti ?uvre pour l'adhésion de toutes les composantes de la société civile, sans exclusion, syndicats, représentants d'associations ou simples citoyens, à un consensus national autour d'objectifs fixés sur le plan politique, économique, social, culturel et environnemental, dans la perspective d'un changement du système. Il s'agit là de la seule alternative si l'on veut éviter au pays une crise majeure", a insisté Ali Laskri devant les centaines de militants et de sympathisants venus l'écouter.
Le coordinateur de l'instance présidentielle a longuement expliqué les grandes lignes du changement qui est en train de s'opérer lentement et sûrement au sein de sa formation politique et des efforts qui ont été consentis pour ce faire depuis le 5e congrès du FFS.
Cela en dénonçant les dérives du système en place, dans le domaine économique notamment,
livré aux oligarques qui, soutenus et aidés par l'UGTA, projettent
d'accaparer des grandes entreprises nationales dans le cadre de la privatisation.
Des velléités auxquelles le plus vieux parti d'opposition, qu'est le FFS, s'oppose de toute son énergie, a assuré Ali Laskri, en citant en exemple le complexe sidérurgique qui a été jeté en pâture à des partenaires étrangers peu soucieux de sa pérennité, qui en ont sucé les ressources avant de se retirer. "Le complexe d'El-Hadjar renationalisé traîne les séquelles de la privatisation et du partenariat étranger", dénoncera-t-il. Il évoquera longuement, ensuite, le parcours du fondateur du Front des forces socialistes, le défunt Hocine Aït Ahmed, et son combat, s'attardant sur son implication militante à chacune des étapes douloureuses traversées par l'Algérie, notamment durant la décennie noire.
Ali Laskri rappellera la rencontre de Hocine Aït Ahmed avec les principaux dirigeants de l'ex-FIS à Seraïdi, sur les hauteurs d'Annaba, en 1991. Rencontre durant laquelle, le fondateur du FFS a tenté de dissuader les responsables du parti dissous de recourir à l'action armée.
A. Allia


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