Durant les 30 jours du mois de Ramadhan, la télé algérienne (Chaîne TV4 en amazigh), aura gratifié le téléspectateur et autres Maghrébins de Tamazgha, captant ce média en dehors de la capitale de l'Afrique du Nord, l'Algérie .Elle a explosé l'auditmat avec sa série de 30 épisodes intitulée R'biha.Les épisodes de cette série en kabyle, qui durent chacun un peu plus de 30 minutes, étaient attendus avec impatience par les téléspectateurs, sitôt le bol de chorba ou de soupe avalé, au terme de l'adhan (appel à la prière et à la rupture du jeûne).
Certaines téléspectatrices, des mamans notamment, nourrissent encore le désir de revoir cette série à travers leurs écrans TV au prochain Ramadhan (mai 2019), tant l'histoire ou les histoires rapportées «sont basées sur des faits réels, vécus effectivement et en ces mêmes contrées de tournage, en Kabylie», affirme la jeune scénariste, Sarah Tafrara, native d'Azazga.
Narrant et décrivant des faits authentiques ayant eu lieu dans la région, et tellement appréciée par beaucoup de jeunes, et même de vieux, qui y retrouvent leurs propres histoires, la série suscite chez ces gens le souhait de la revoir sur grand écran, ou tout autre document similaire.
D'ailleurs, Fadma L., une septuagénaire lettrée, estime, par exemple, que «la petite fenêtre de mon écran (micro portable) me paraît insuffisante pour revoir à l'aise tous ces beaux épisodes sur YouTube (internet), alors que des moyens existent, tels ces écrans de nos salles de cinéma, pourquoi pas, celles des centres culturels ou des Maisons de la culture, par exemple».
Son souhait, ajoute-t-elle, «est de pouvoir un jour voir ce type de films sur grand écran, avec cette agréable ambiance du public, à l'entrée et au sortir des salles de projection, comme du temps des années 1960-1970». Mohand C. rêve, lui, de «revivre vraiment le cinéma des années de jeunesse dans les salles algéroises : Triomphe, Dounyazad, Cinémathèque, Régent, Le Paris, Midi Minuit, Plaza, Rex?», se souvient-il, nostalgique.
Sarah Tafrara, la scénariste et auteure des dialogues de R'biha, produite par la TV algérienne et réalisée par Bachir Sellami, nous dira que lorsqu'elle avait déposé le scénario à la direction de la Télé, «le directeur, me voyant si jeune (29 ans), a mis en moi sa totale confiance, avec un avis favorable qui m'a été accordé sans tarder par la commission de lecture».
Le tournage de la série s'est déroulé dans les régions où les faits avaient été réellement vécus, «sans la moindre fiction, ni rien d'imaginaire», affirme Sarah. Il a eu lieu précisément dans la contrée des Aït Ghobri, autrement dit à Azazga, Iguersafene, Bouzeguene, Aït Bouhini, Yakouren? «C'est une série instructive qui redonne espoir à tout le monde.
C'est ma première expérience, mais pour mon travail, j'ai parcouru quasiment toute l'Algérie». Dans ce document, ajoute-t-elle, «je voulais montrer l'ensemble des facettes et des coutumes de la Kabylie, en axant toute ma compétence sur ses riches potentialités touristiques, qu'on peut retrouver dans chaque région de notre pays», souligne Sarah.
A suivre ce document, le téléspectateur découvre tout au long de la série le sérieux et les capacités incontestables des jeunes acteurs et actrices, imbus des riches valeurs ancestrales ancrées dans les m?urs de la Kabylie.
Ces coutumes, peut-on constater, sont adaptées, avec beaucoup de finesse, aux temps actuels de la modernité. Souhaitons beaucoup de courage à la jeune scénariste, qui ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. Fadma L., qui a revu plusieurs fois ce document, tant il l'a marquée, est «convaincue de la réussite» de Sarah pour ce premier produit, gardant l'espoir qu'il ne sera pas le dernier.
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Posté Le : 26/01/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : S Yermeche
Source : www.elwatan.com