Algérie

La série noire continue


Encore un accident de la circulation qui a coûté la vie à six personnes, hier, sur le chemin de wilaya (CW171) au lieudit «Edhawawka» dans la commune de Bir Hadada au sud de Sétif.L'accident s'est produit suite à une collision entre un camion-remorque et un véhicule utilitaire. 48 heures plus tôt, un autre drame a eu lieu dans la localité de Selmana au sud de Djelfa où 11 personnes ont trouvé la mort. Jamais le pays n'a enregistré autan de drames routiers en un temps aussi court. Chaque jour, la route fauche des vies et la série noire continue. Le phénomène a atteint une telle gravité qu'il a été sérieusement évoqué avant- hier en Conseil des ministres. L'hécatombe sur les routes, qui classe l'Algérie parmi les nations les plus touchées par le fléau des accidents de la route, exacerbe les plus hautes autorités du pays. Bon an mal an, l'Algérie enregistre le macabre bilan de près de 4000 morts sur son territoire. Le gouvernement dit, désormais, basta! et durcit les lois en matière de prévention et de sécurité routière. Les derniers sinistres dont a fait part l'actualité nationale et où ont été incriminés, particulièrement les poids lourds, ne laissent pas insensible le gouvernement qui compte frapper d'une main lourde. En effet, l'auteur de tout accident de la circulation sera puni en tant que «criminel» si sa responsabilité directe est établie, notamment si l'infraction est avérée et préméditée au Code de la route entraînant des victimes. Le gouvernement qui envisageait depuis quelques années déjà d'engager des mesures coercitives à l'encontre des conducteurs responsables d'accidents mortels, passe ainsi à la vitesse supérieure pour mater le terrorisme routier. Ces mesures coercitives visent à juguler le phénomène à l'origine de la mort de milliers de citoyens par an, sachant que le facteur humain est à l'origine de la majorité des accidents de la route enregistrés avec 96,4% contre 1,7% en raison de l'état des routes. Lors du dernier Conseil des ministres, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a affirmé que les accidents de la route exigeaient une solution coercitive compte tenu des proportions qu'a pris ce phénomène récemment, et ce à travers l'application des peines les plus lourdes pour les cas de non-respect avéré du Code la route, une infraction qualifiée de crime, ce qui sonne le glas de l'impunité.
En sus d'infliger les peines les plus sévères aux chauffards en cas d'infraction, il est également question du contrôle technique des véhicules de transport chaque trois mois. Rappelons ici, que la défaillance du système de freinage était derrière le dernier accident survenu à Khraïcia, dans l'Algérois, et qui a vu débouler un camion chargé de sable écrasant dans sa course des véhicules et tuant deux personnes. Par ailleurs et à l'issue de la dernière réunion du Conseil des ministres, il ressort que les autorités ont dans le viseur les sociétés de transport par bus. Celles-ci seront soumises à un rigoureux contrôle, à travers l'impérative rotation de conducteurs pour les longs trajets et le retrait du registre du commerce aux sociétés contrevenantes. Les écoles de conduite automobile et de poids lourds, premier maillon de la sécurité routière, n'échappent pas pour leur part au contrôle de l'Etat, lequel s'affine et voit l'application de lourdes peines à l'encontre des parties impliquées dans la délivrance de permis de conduire aux candidats non qualifiés. Autrement dit, la délivrance, par «complaisance» de permis de conduire sera sévèrement punie.
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