La série des hausses des produits alimentaires continue. Après l'huile et le sucre, c'est au tour des produits à base de blé dur de connaître une ascension fulgurante. C'est ainsi que la semoule prend de l'altitude en passant de 720 dinars à 1.050 dinars le sac de 25 kilos, pour la fine, et de 880 à 1.120 dinars pour la moyenne. Une troisième catégorie de semoule passe à 1.200 dinars les 25 kilos, contre 900 précédemment. Ce produit n'est utilisé que par les pâtissiers spécialisés dans les gâteaux orientaux. Du coup, le paquet de couscous de 1 kilo grimpe à 60 dinars contre seulement 43, il y a une quinzaine de jours. Précision de taille, ces prix sont pratiqués par les grossistes. Chez le détaillant, il faut compter la marge bénéficiaire supplémentaire, qui varie entre 5 et 15 dinars. Ainsi, la semoule moyenne passe à 600 dinars, la fine à 55 et le couscous à 75 dinars. Les ménagères seront contraintes de se passer du pain traditionnel notamment durant le Ramadhan, étant donné qu'acheter du pain chez les boulangers revient moins cher que celui préparé à la maison. D'ailleurs, les vendeurs de ce pain installés aux quatres coins des marchés ont déjà annoncé la couleur en augmentant le prix qui passe de 30 à 35 dinars. Ce prix est appelé à grimper pendant le mois sacré vu que la demande devient plus importante. Même si cela demeure un luxe, les spécialistes des gâteaux orientaux à base de semoule, très prisés pendant le mois de jeûne, prédisent déjà une envolée des prix suite aux hausses enregistrées pour l'huile, le sucre et la semoule. Leur prix variera, selon certains, entre 300 et 450 dinars le kilo. Avec une mercuriale aussi brûlante, ces gâteaux orientaux seront hors de portée, d'autant que le Ramadhan coïncidera pratiquement avec la rentrée scolaire. Même son de cloche chez les boulangers qui seront obligés de faire l'impasse sur certains types de pain préparés à base de semoule et à forte demande. Cela aura certainement des incidences sur leurs chiffres d'affaires qui passent, généralement, du simple au double pendant le mois de Ramadhan. Selon certains professionnels, cette augmentation est la résultante des nouveaux cours du marché mondial du blé qui ont connu une augmentation progressive durant le dernier trimestre. Les raisons évoquées par les pays producteurs vont dans le sens du repli des stocks mondiaux et leur incidence directe sur l'offre et la demande mondiales. D'ailleurs, le rapport mensuel sur l'offre et la demande mondiales publié par le département de l'Agriculture américain (USDA) devrait réviser à la baisse les stocks mondiaux. Idem pour ceux du marché de l'Union européenne Euronext avec des prix gagnant 4,75 à 7 euros par tonne pour atteindre un nouveau record historique de 220,50 euros la tonne. Cette hausse pourrait être maintenue, voire s'accentuer, d'autant que les pouvoirs publics ont tranché sur la question pour ne subventionner que les prix du lait et du blé tendre destiné à la production de la farine panifiable, malgré l'augmentation des prix sur le marché international.
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Posté Le : 19/08/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : S Chalal
Source : www.lequotidien-oran.com