La semaine culturelle d’Adrar à Sidi Bel-Abbès

L’art traditionnel à l’honneur La semaine culturelle d’Adrar à Sidi Bel-Abbès vient de s’achever et où l’on aura découvert mille facettes de cette région réputée pour son folklore et ses arts artisanaux. Ainsi du 24 juillet au 28 juillet 2008, sur les bords de la Mekerra, le public a pu suivre respectivement une exposition d’arts plastiques de Gourara, Tidit, Thouret et voir défiler devant les yeux autant les cuirs, la broderie, la poterie, l’art culinaire que les mets de la région, les bijoux ancestraux... etc. Sur le plan littéraire, l’on a pu lire des titres de romans, nouvelles ou poésie, édités par le ministère de la Culture, reconnaître des auteurs et aborder des sujets divers sur la société algérienne. Restée à l’ombre du festival, cette manifestation n’a pas eu l’écho escompté auprès des bélabésiens. D’autant plus que cette semaine, le folklore a dominé le plein air et les places publiques, ce qui fait que la population s’est retrouvée entre danse et le programme d’Adrar pourtant très intéressant. A force de trop remplir, on finit par vider l’énergie du public qui de cette façon se disperse d’autant que la Maison de la Culture qui vient d’être inaugurée en pleine saison estivale n’est pas encore véritablement opérationnelle. Pour dire que la culture c’est surtout goûter, sentir et prendre son temps pour apprécier, sinon on se croirait dans un capharnaüm où l’essentiel est d’encombrer l’espace et de ne rien apprécier. Le baroud, le Sud, on l’aura vu à travers les costumes targuis et les coutumes africaines peu connues dans nos régions du Nord. Ceci dit, les danses et l’ambiance de «Ahl lil» ont tout de même illuminé le stade des Trois frères Amirouche avec une liesse des tribunes venu des tréfonds. C’est sous l’égide de la direction de la Culture et conjointement avec celle d’Adrar qu’a été organisée cette semaine. La fête continue avec ses turpitudes... Et Adrar s’en est allé à petits pas sans faire de bruit. Ahmed Mehaoudi