Après le pied de Neymar, les pleurs de Neymar! Comme dans un épisode larmoyant de telenovela, le Brésil affiche une émotivité inquiétante avant d'affronter la Serbie aujourd'hui à 19h pour une place en 8es de finale: cette Seleçao est-elle aussi friable mentalement qu'en 2014'L'image de l'attaquant-vedette du Paris SG à genoux et secoué de sanglots vendredi contre le Costa Rica (2-0) a fait le tour du monde et rappelé un autre épisode peu glorieux de l'histoire récente de la Canarinha: les larmes du défenseur Thiago Silva lors du Mondial au Brésil.
Ce dernier avait été incapable de tenir son rang de capitaine lors d'une séance de tirs au but contre le Chili au Mondial-2014, avant le fiasco planétaire de l'élimination contre l'Allemagne en demi-finales (7-1). Cette fois, avant d'affronter la Serbie à Moscou, les critiques ont plu sur les épaules de Neymar, son manque de maîtrise émotionnelle étant jugé «inquiétant» par le plus grand quotidien du Brésil, O Globo.
D'autres y voient une comédie médiatique destinée à émouvoir dans les chaumières, même si au Brésil il est courant d'exprimer ses émotions et de pleurer en public. Dimanche, ses joues avaient séché et Neymar avait retrouvé le sourire à l'entraînement au camp de base de Sotchi.
Et tout le Brésil attend désormais de lui qu'il se comporte aujourd'hui comme le véritable leader de cette Seleçao, rôle pour l'instant assumé par Philippe Coutinho (2 buts). Premiers du groupe E avec 4 points en deux rencontres, les Brésiliens abordent ce duel en position de force face à la Serbie
(3 pts), sachant qu'un nul leur suffit pour s'assurer une place en 8es.
Le scénario se complique néanmoins d'un rebondissement piquant: en fonction de leurs résultats respectif aujourd'hui, Brésil et Allemagne pourraient se recroiser dès les 8es... Et la maîtrise émotionnelle s'annonce capitale si le Brésil veut prendre sa revanche sur les champions du monde en titre.
En attendant, les Brésiliens sauront, avant de jouer, s'il vaut mieux terminer premier ou deuxième pour éviter le croque-mitaine allemand.
Sauront-ils affronter la Serbie sans arrière-pensées. Et puis il y a le mini-psychodrame avec Thiago Silva, à qui Neymar a vertement reproché d'avoir rendu un ballon aux Costariciens. Pour chasser cette vulnérabilité, rien de tel qu'une victoire, convaincante si possible, face aux Serbes. Histoire de prouver que ce Brésil remanié peut graver un sixième titre mondial à son palmarès, sans se perdre dans des feuilletons à l'eau de rose.
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Posté Le : 27/06/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : L'Expression
Source : www.lexpressiondz.com