Algérie

«La sécurité, un impératif national incontournable» Mustapha Abou Chagour (Libye)



«La sécurité, un impératif national incontournable»                                    Mustapha Abou Chagour (Libye)
Dans sa première intervention publique après son élection au poste de Premier ministre, Mustapha Abou Chagour a surtout insisté
sur l'impératif de la sécurité.
Libye.
De notre envoyé spécial
Invité, avant-hier soir, par les télés libyennes dans une interview transmise en direct, le Premier ministre récemment élu, Mustapha Abou Chagour, a mis l'accent sur la question de la sécurité. «Il ne saurait y avoir d'armes en dehors de celles possédées par les forces de sécurité officielles appartenant aux ministères de la Défense et de l'Intérieur», a-t-il notamment déclaré. Pour lui, «sans le rétablissement de la sécurité, on ne peut concevoir un véritable plan de reconstruction du pays». «Les investisseurs locaux et internationaux ne sauraient placer leurs fonds tant le désordre règne dans le pays», a-t-il ajouté.
Revenant sur l'attaque du consulat américain à Benghazi, Mustapha Abou Chagour a annoncé «une importante avancée», ayant conduit à des arrestations, dans le cadre de l'enquête en cours. «Nous avons des noms et des photos. Des arrestations ont eu lieu et d'autres sont menées au moment où je vous parle», a-t-il déclaré dans sa première apparition médiatique depuis son élection, la veille, à la tête du futur gouvernement.
Il n'a pas donné de détails sur le nombre ou l'éventuelle appartenance des personnes arrêtées. «Nous ne voulons pas catégoriser ces gens avant de les connaître avec précision», a indiqué le Premier ministre. Il a qualifié l'attaque d'«acte lâche, criminel et terroriste», mais estimé qu'il était «isolé» et n'aurait «pas de conséquences négatives sur les relations avec nos alliés et partenaires européens et américains qui nous ont appuyés au cours de la révolution».
Commentant les propos du Premier ministre, l'ancien membre du Conseil national de transition de Ghariane et professeur de droit à l'université de Tripoli, Mansour Younes, pense que «le pays n'a pas encore d'appareil d'Etat. Le peu qui existait à l'époque d'El Gueddafi a été détruit et il faudra, à mon avis, du temps et, surtout, le rétablissement de la confiance, pour en reconstruire un autre. La Libye d'aujourd'hui, c'est une série de strates. Les technocrates et les politiques en constituent une, assez peu en prise avec la réalité. Le pouvoir réel se situe au niveau de chaque localité, tribu ou quartier de la capitale et non pas au niveau national. Il faudrait la jonction de ces différentes parties pour réussir cette unité nationale escomptée par la majorité».
Toutes les composantes de la scène politique libyenne sont unanimes à considérer que la lutte contre la violence est la mission fondamentale du gouvernement issu du Conseil national général.
«Toutefois, a-t-il les moyens de ses ambitions '», s'interroge le Dr Ahmed Drid, doyen de la faculté de droit de Ghariane. C'est la question qui interpelle tout le monde en Libye.


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