Algérie

La sécurité et les campagnes de sensibilisation étant inexistantes : L'Algérie vulnérable aux menaces des réseaux sociaux



La sécurité et les campagnes de sensibilisation étant inexistantes : L'Algérie vulnérable aux menaces des réseaux sociaux
En l'absence de systèmes de sécurité informatique et de campagnes de sensibilisation, les 2 200 000 utilisateurs algériens de réseaux sociaux, tels Facebook et Myspace, sont plus exposés que d'autres, dans le monde arabe notamment, aux risques et menaces de ces réseaux. «Le taux de pénétration en Algérie des réseaux sociaux n'est pas aussi important que dans les autres pays arabes et par conséquent, en termes de protection et de sécurité, l'Algérie est encore loin des normes même si elle fait des progrès dans ce domaine», explique au forum Echaab, l'universitaire et chercheur Abdelaziz Derdouri. Parmi les risques encourus, le cyber-harcèlement, l'escroquerie en ligne, le vol d'identité, l'accès à des informations confidentielles et le développement de l'illusion de l'anonymat. C'est simple, souligne l'universitaire, les hackers ne ciblent plus les sites mais les réseaux sociaux à cause du volume important des informations qui y circulent. «C'est pour dire tout l'impact de ces réseaux. Certaines sources affirment même que les réseaux sociaux sont derrière le printemps arabe.
Selon une étude rendue publique le 16 septembre effectuée par l'université américaine Georges Washington et l'Institut américain pour la paix, la circulation des informations s'amplifiait durant chaque révolution, en Egypte, en Libye ou encore en Tunisie. En outre, 75% des intervenants sont des étrangers résidant en dehors des zones perturbées. Pour ce qui est du cas de l'Algérie, l'origine de l'appel à la révolution pour le 17 septembre n'est pas encore identifiée. Nous ne savons pas encore si les intervenants sont des Algériens résidant en Algérie, des Algériens vivant en dehors du pays ou des étrangers», indique-t-il tout en signalant, toutefois, qu'il n'existe encore aucune preuve que les soulèvements dans certains pays arabes aient été dictés par les réseaux sociaux. Cela dit, ces menaces n'ôtent en rien les bienfaits des réseaux sociaux. «Ces réseaux ne servent pas seulement à offrir des espaces d'échange et de partage mais aussi à développer des entreprises, des relations professionnelles avec les clients, à gagner d'autres clients et des marchés commerciaux, à faire de la publicité gratuitement,'chose dont l'Algérie a besoin pour son développement.
Il faut juste qu'elle développe un système de sécurité fiable pour se prémunir contre les risques», dit-il. Certes, reconnaît-il, il n'existe pas un système de contrôle efficace à 100%. «En Egypte par exemple, afin de stopper la circulation des informations via le net, Moubarak a dû procéder à un black-out sur le réseau internet. Mais cela a eu un impact financier important.
N'empêche que, pour notre part, nous pouvons développer des formules de prévention en sensibilisant les utilisateurs, qui ne doivent pas afficher des informations confidentielles, entre autres. Au fait, prendre conscience des risques de ces réseaux est une protection en soi», conclut-il en faisant savoir que le nombre d'utilisateurs des réseaux sociaux dans le monde a doublé depuis 2008 atteignant 700 millions, concentrés surtout en Occident. Pour ce qui est de l'Afrique, 3% seulement de la population sont connectés à ce genre de réseaux, constate-t-il.


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