Algérie

La sécurité des uns dépend de celle des autres



La sécurité des uns dépend de celle des autres
Sur les 54 pays africains, 26 sont en déliquescence, et ce constat ne changera pas d'ici à 2030, voire 2050, selon une étude sud-africaine. « Qui va s'occuper de la stabilité de ces pays ' », s'interroge le professeur Mhand Berkouk, en ouverture du colloque « ingénierie de la sécurité régionale au Sahel » que « son » école nationale supérieure des sciences politiques a organisé, hier, à Ben Aknoun. « La France qui a réinvesti depuis 2002 son pré-carré africain ou les Américains qui viennent de s'offrir une nouvelle base militaire au Niger », dit-il. Comme pour faire « saisir » à l'assistance la « gravité » la chose, il cite la Libye devenue une poudrière, le Mali qui subit le réveil de la « vieille » question des Touareg, les 3.000 à 4.000 terroristes tunisiens activant en Syrie qui pourraient être « injectés » chez eux à tout moment et/ou s'exporter. « Il est temps de faire avec un Sahel dans ses dimensions africaines et non plus seulement dans celles du Sahara, d'admettre que cette zone où Al-Qaïda au Maghreb islamique, Boko Haram et les Shebabs tissent des partenariats, est le ventre mou de notre sécurité nationale », suggère-t-il. Décodé, il faut songer rapidement à une refonte globale de notre sécurité nationale. Surtout, dit-il, si la crise malienne s'étend au Niger où la présence militaire étrangère donne du jus aux « islamistes » qui la refusent formellement, la Libye explose en trois et la Mauritanie, un Etat candidat à la faillite, « renoue » avec son conflit Nord-Sud. Le docteur Dellal, qui estime que la politique des Etats est dans leur géographie, préconise une vision « intégrée » et « intégrale » à la crise multiforme du Sahel (écologique, institutionnelle, sécuritaire et humanitaire). Parmi ces mesures, il cite l'aménagement du territoire pour favoriser le « vivre-ensemble » et permettre la « solidarité ». Un avis que partage le professeur Dekhane. Même si celui-ci met le paquet sur le respect des droits de l'Homme. Un « aspect » qui permet aux étrangers à la région d'intervenir mais en obéissant le plus souvent à des agendas. Les professeurs Chikhaoui, Ayad et Attia ont évoqué trois approches, celles des pays du CCG (Conseil de la coopération du Golfe), des pays du Sud-Est asiatique et de l'Union africaine qui pourraient aider les pays de la région à identifier les menaces, leurs origines et leurs acteurs et surtout « comprendre » que la sécurité de chacun dépend de celle de son voisin.




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