Algérie

«La sécurité au Sahel dépend des pays du champ»



Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, réitère une nouvelle fois la position algérienne refusant toute intervention sur le terrain des parties étrangères à  la région. «Jusqu'à présent, la lutte contre le terrorisme, la criminalité et la contrebande dans la région du Sahel relève exclusivement des prérogatives des pays du champ. C'est une doctrine. La question de la sécurité dans la région dépend exclusivement de ces quatre pays. Seules leurs forces de sécurité sont habilitées à  mener cette lutte. Cette doctrine est maintenant reconnue implicitement même par les puissances occidentales», précise-t-il lors d'une conférence de presse animée conjointement avec son homologue nigérien, Abdou Labou, à  l'issue du 4e comité bilatéral frontalier algéro-nigérien, dont les travaux ont pris fin hier à  Alger. Pour Daho Ould Kablia, les pays «hors champ» et les puissances occidentales, dont les intérêts dans la région sont menacés, peuvent apporter leur soutien en matière de renseignement, de technologie et de formation. «Mais il n'est pas question qu'ils interviennent directement sur le terrain», affirme-t-il. Le ministre nigérien soutient la position algérienne. «Nous avons suffisamment d'informations pour mener cette lutte à  laquelle nous consacrons tous nos efforts», dit-il. En outre, Daho Ould Kablia dément également l'information selon laquelle l'Algérie a apporté son soutien logistique à  une opération militaire conjointe entre la Mauritanie et le Front Polisario qui s'est soldée par l'arrestation de 11 personnes suspectées d'être impliquées dans le rapt, en octobre dernier, de 3 ressortissants européens dans le camp de réfugiés sahraouis de Tindouf. «L'Algérie n'a apporté aucun soutien de cette nature à  qui que ce soit. Il n'y a pas d'opérations conjointes que l'Algérie aurait soutenues», martèle-t-il. Revenant sur les travaux du comité bilatéral frontalier qui s'est déroulé sur deux jours, le ministre annonce un certain nombre de mesures prises pour renforcer la coopération entre les deux pays. Les deux parties se sont, en effet, entendues sur la mise en place de «patrouilles mixtes le long des frontières et le renforcement des échanges de renseignements entre les secteurs de la défense et de la sécurité». Les deux pays réaffirment également leur engagement à  coopérer pour faciliter la circulation des personnes et favoriser le développement socioéconomique dans la région.

 


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