Algérie

«La sécurité alimentaire, un des objectifs de la nouvelle vision de l'agriculture algérienne»



La sécurité alimentaire a été au centre de l'entretien qu'a accordé le Dr Rachid Benaïssa à la journaliste spécialiste de l'agriculture de l'APS. Se basant de la clarté et la transparence qui font qu'actuellement une bonne gouvernance commence à s'installer et de la visibilité pluriannuelle chez les investisseurs, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural a tenu à rappeler : «D'abord, l'indépendance nous a permis de récupérer notre souveraineté sur les terres agricoles qui ont toujours été au centre d'enjeux importants avant et après la colonisation».
Ce rappel tient compte de tous les enjeux qui ont prévalus autour soit du foncier ou des productions agricoles. L'une des premières lois instaurées par le colonialisme avant même la colonisation totale du pays est celle dite loi Warnier. Elle consistait à déposséder les Algériens de leurs terres et de les distribuer aux colons. Ce ne sont pas toutes les terres qui étaient concernées. Celles dites des zones d'orge soit les Hauts-Plateaux et le Sud du pays n'étaient que partiellement concernées. Les terres les plus productrices ont été donc mobilisées pour produire et fournir l'alimentation aux habitants du pays colonisateur. D'où une Algérie qui a «une nouvelle vision» de l'agriculture avec des objectifs clairs pour les acteurs du développement agricole, dont la sécurité alimentaire du pays, a estimé hier, samedi, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural qu'il a souligné dans l'entretien accordé à l'APS à l'occasion des festivités marquant le cinquantenaire de l'indépendance nationale. Les espaces ruraux ont occupé aussi une place de choix selon le ministre qui rappellera que les développements ruraux et agricoles devaient «aller de paire» en réponse à une question sur l'évolution de l'agriculture et de celui du monde rural. En précisant : «On ne peut pas imaginer un développement de l'agriculture sans l'amélioration des conditions de vie et de travail dans les espaces ruraux.» «Donc, nous abordons le nouveau cinquantenaire avec une vision très claire et des objectifs qui sont assignés à l'ensemble des acteurs du monde agricole et rural». Cela est devenu réalisable d'abord par l'adoption et la promulgation de la loi d'orientation agricole en 2008 et le lancement de la politique du renouveau agricole et rural en 2009 qui ont permis d'apporter des réponses à des questions posées depuis l'indépendance, liées notamment au problème du foncier agricole. La promulgation de la loi foncière en 2010 «a mis fin à un débat compliqué posé depuis l'indépendance. Cette loi qui a été renforcée par une autre loi aussi historique est celle qui concerne le foncier agricole, c'est-à dire, que faire des terres agricoles et comment les gérer», rappelle-t-il. Cette législation a adopté le principe de la concession agricole pour 40 ans renouvelable comme mode de gestion des terres du domaine public de l'Etat en veillant à ce qu'elles soient exploitées dans le sens qui sert la communauté nationale. Deux autres décisions «très importantes» ont été prises, l'une fait appel aux terres de propriété privée qui doivent être concernées par la politique du développement et exploitées pour participer à l'amélioration de la sécurité alimentaire du pays, l'autre concerne la simplification des procédures pour l'accès au foncier agricole que ce soit au Sud, dans les Hauts-Plateaux ou dans certaines zones du Nord. «Une grande sérénité s'est installée dans le secteur et les acteurs sécurisés dans leurs relations avec la terre, ont enclenché des actions d'amélioration de leur productivité», note M. Benaïssa. La nouvelle législation, les financements avantageux et l'organisation professionnelle, soutenus par une pluviométrie favorable, ont «vite donné des résultats» qui se traduisent par un taux de croissance moyen de 13,8% par an ces quatre dernières années. «C'est important», selon le ministre car «cela veut dire que c'est possible d'avoir de meilleurs résultats en travaillant plus». Fin de citation.


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