La sécurité alimentaire constitue un défi pour les pays arabes Avec 34 milliards de dollars d'importations agricoles en 2011

Devant la hausse des importations agricoles des pays arabes, lesquelles sont passées de 18 milliards de dollars en 2000 à 34 milliards en 2011 le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, estime que trois facteurs sont à même d'augmenter, de 3% à 5% la production agricole dans les pays arabes. Ce dernier a donné le détail de ces facteurs lors de son intervention, en sa qualité de président aux travaux de la 41e session du conseil exécutif de l'Organisation arabe du développement agricole (Oada), qui se tient à Tunis. «Ils consistent en la mise en valeur des terres agricoles, l'utilisation de machines agricoles modernes et des techniques de pointe, l'utilisation des engrais, l'exploitation des résultats des études agricoles, selon les exigences du développement agricole et l'accroissement des investissements». A propos d'investissement, le ministre algérien a tenu à rappeler que les investissements dans le secteur de l'agriculture arabe ne dépassent pas les 0,3% du PIB alors qu'il est de 3% dans les pays développés. Benaïssa a aussi affirmé dans son intervention que même si la production agricole des pays arabes avait enregistré une hausse, il reste plusieurs défis à relever, d'autant que les importations agricoles avaient augmenté de 18 milliards de dollars en 2000 à 34 milliards de dollars en 2011, mettant en garde contre les risques de voir ce fossé se creuser davantage, en atteignant 44 milliards de dollars en 2020. Cela est d'autant plus prévisible si l'on croît les estimations de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) qui prévoient une hausse des prix des produits alimentaires sur les marchés internationaux durant cette décennie, en raison des changements climatiques et environnementaux, de la poursuite de la croissance démographique et de l'amélioration des conditions de vie. C'est donc pour cette raison que «les sommets arabes ont accordé un intérêt particulier aux questions de sécurité alimentaire, de protection de l'environnement et de développement des ressources en eau, à travers le projet de programme urgent de sécurité alimentaire, le projet de gestion intégrée des ressources en eau et la stratégie de développement agricole arabe durable», a précisé le président des travaux de la 41e session du conseil exécutif de l'Oada.
A noter que ceux-ci ( travaux, Ndlr) portent sur l'examen du programme urgent de sécurité alimentaire arabe, du plan de l'organisation pour 2013-2014, du plan d'action arabe commun sur le développement agricole et le fonctionnement des bureaux régionaux de l'Oada. Rappelons enfin que l'Algérie a été choisie pour abriter le bureau régional de l'Oada dans la région du Maghreb.
Z. A./APS