Algérie

La sécheresse commence à faire des dégâts



Restrictions sur la consommation d’eau à l’échelle nationale La sécheresse qui sévit actuellement sur l’ensemble du territoire national fait planer, comme en 2000, le risque d’une sécheresse aux conséquences incalculables. Les pouvoirs publics le savent; ils viennent de décider de réduire le quota de consommation de l’eau sur tout le territoire national. La décision devait être prise tôt ou tard, avec l’absence de précipitations durant les mois d’octobre et de novembre. Selon le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, «depuis 10 jours, on a envisagé plusieurs scénarios, avec comme conséquence directe la réduction des quotas de prélèvement des barrages du pays, pour être sécurisés quelle que soit la situation et pouvoir ainsi arriver à octobre 2007 en toute sécurité». Il s’agit, explique encore le ministre, d’une décision «de réduction de la consommation qui sera ressentie par le citoyen d’ici une semaine, même si, à ce jour, il n’y a pas de quoi s’inquiéter». Et d’ajouter que «l’alimentation se fera correctement, mais moins que l’été dernier. Le calcul est fait de manière à faire avec ce qu’on a pour dépasser le cap de l’été prochain. Nous ne devons pas prendre de risque».Le ministre, qui parlait ainsi lors de sa visite dans la wilaya de M’sila, tentera, par la même occasion, de rassurer: «Il n’y a aucun risque de sécheresse, mais avec cette situation, nous sommes obligés de prendre nos précautions et de réduire les quotas de consommation». Pour le premier responsable du secteur, «nous avons des capacités d’emmagasinement qui nous permettent, avec les réductions, d’aller loin, c’est-à-dire jusqu’à près de l’été prochain». Cependant, selon lui, «la difficulté peut survenir à l’Ouest, notamment à Sidi Bel Abbes et Aïn Témouchent où il y a un risque d’avoir des problèmes de disponibilité car il a été enregistré une grave insuffisance de précipitations notoires». «Cette situation ne concerne pas, ajoute le ministre, le Sud-Ouest, notamment Saïda et Bechar». Chiffres à l’appui, M. Sellal a indiqué que «nous avons dans les 57 barrages 2,5 milliards de m3 d’eau, pour une capacité globale de 5,4 milliards de m3". La ressource en eau ne dépendant pas de la volonté de l’homme, le ministère tentera de gérer au mieux ce qui existe, mais aussi de déployer d’autres efforts pour exploiter les ressources cachées. Ainsi, «parallèlement, nous avons pensé à un programme complémentaire de forages à Chlef et Sidi Bel Abbes, pour faire face, on ne sait jamais, aux conséquences». Une décision qui ne fera certainement pas le bonheur des citoyens qui s’attendait, au contraire, à une amélioration de la distribution. Elle permettra toutefois aux citoyens, fera remarquer le ministre, «d’économiser l’eau et de nous aider à lutter contre les fuites».


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