Le secteur de
l'hydraulique en tant que pourvoyeur de ressources hydriques qui viendront
renforcer les capacités de la wilaya en la matière, a été placé hier au centre
des débats dans l'émission «Forum» de la radio régionale, où le thème a été
discuté à travers ses trois aspects essentiels : les ressources en eau et leur
utilisation rationnelle, l'irrigation et enfin l'assainissement.
Mais dès le début
de l'émission, la brûlante actualité locale a fait que les animateurs et les
auditeurs se sont beaucoup plus attardés sur le phénomène des ruptures
récurrentes dans l'alimentation en eau potable et son corollaire, les fuites
dont souffre un réseau de distribution désuet et en pleine rénovation.
Malheureusement, sur le plateau, il y avait seulement les trois représentants
de la direction de l'hydraulique pour répondre en direct aux préoccupations des
uns et des autres, et uniquement aux questions relevant de leurs compétences
propres, car ceux de la Seaco n'ont pas été conviés à cette édition.
Pour lancer le sujet, M. Taleb, chef de
service de l'hydraulique à la direction de wilaya, donnera un aperçu de la
situation de ce secteur dans sa zone géographique et à travers son exposé on
apprendra que la wilaya de Constantine possède une bonne infrastructure
hydraulique faite de barrages, ainsi que de nappes souterraines, de retenues
collinaires ainsi que de forages et de puits. Il cite les nappes de
Hamma-Bouziane de 800 litres/seconde et celle de Boumerzoug de 600 litres seconde,
ainsi qu'une quantité appréciable de forages de puits dans la commune d'El
Khroub. «Aujourd'hui, avec l'apport des eaux provenant du barrage de
Béni-Haroun, la wilaya dispose de 270.000 m3 en couvrant 70 % des besoins de la
population en eau potable. Ce n'est pas encore l'eau H/24, indique ce
responsable, mais le citoyen est alimenté chaque jour». A titre de comparaison,
il dira qu'en 1990 ce dernier recevait de l'eau un jour sur trois, voir un jour
sur cinq.
Quant au raccordement au réseau AEP, il n'était
qu'à hauteur de 75 % en 1970 et il vient d'atteindre 94% pour cette année. En
cas de défaillance dans l'approvisionnement provenant du barrage de
Béni-Haroun, assure le même responsable, sa direction a mis au point des
solutions palliatives par la réactivation de toutes les stations, notamment
celles du barrage du Grouz, à Oued-Athménia, lequel assure à la wilaya 33.000
m3 par jour, donnant une marge de sécurité de six mois. Evoquant les relations
avec la Seaco, il dira que la direction de l'hydraulique est la tutelle de
cette entreprise mixte algéro-française et peut intervenir en cas de
défaillances constatées dans le travail de cette société. «Nous ne sommes pas
complètement satisfaits de la gestion de l'eau menée par la Seaco, avouera M.
Taleb, mais on ne peut pas nier qu'il y a une amélioration dans ce domaine»,
dira-t-il en signalant que de 500 fuites sur un réseau de wilaya vétuste
relevées sur les quelques 1500 kilomètres du parcours de celui-ci, on est passé
maintenant à 200. Arrivant au chapitre des projets, le représentant de
l'hydraulique annoncera un projet pour la réalisation par l'ADE d'un réservoir
de 50..000 m3 à Ali Mendjeli et un autre de la même capacité à El Gammas et
dira qu'après l'entrée en exploitation de ces deux projets, Constantine sera à
l'aise en matière d'AEP. Le lancement des travaux pour ces deux projets se fera
en 2011.
En matière d'assainissement, le responsable
du secteur annoncera que l'accord a été donné pour la réalisation d'une STEP à
Didouche-Mourad pour un montant de 150 milliards de centimes et que les
conduites principales qui vont jusqu'à la STEP de Hamma-Bouziane ont été
terminées. S'arrêtant un peu sur les travaux de calibrage des oueds dans le
cadre de l'assainissement de l'environnement du barrage de Béni-Haroun, il
abordera l'état d'avancement des travaux dans l'oued Rhumel (chantier non
encore terminé), Boumerzoug et Oued El-Had (50% de taux d'avancement). Quant au
calibrage de l'Oued M'herouel qui traverse la route nationale 5, en contrebas
de la cité Boussouf, il en est à 60 %., assure-t-il.
Lui succédant en tant que troisième
intervenant, son collègue de l'irrigation annoncera que la wilaya accuse un
déficit de 30 % et parlera du rôle des retenues collinaires dont 6 ont été
réalisées dans le cadre du précédent plan quinquennal 2005/2009.
Les interventions des auditeurs aux débats se
sont concentrées sur les fuites d'eau. Pour toute réponse, l'animatrice a
promis de réserver une audition spéciale à ce thème avec les responsables de la
Seaco.
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Posté Le : 25/10/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Mallem
Source : www.lequotidien-oran.com