Algérie

La SEAAL et la bataille de l'eau potable



A la grande lumière des réformes et grands investissements tracés et apportés par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, le secteur des ressources en eau du pays est en grande marche pour la réalisation de la souveraineté et l'autosuffisance hydrique. En attendant la consécration de la stratégie hydrique, sur le terrain, la Société des eaux et de l'assainissement (SEAAL) mène une bataille de gestion de l'eau potable.Après quatre ans de sécheresse, en raison de la baisse progressive du taux de remplissage des barrages, atteignant moins de 29% contre 32% en décembre 2022, et en attendant la réception de nombreuses stations de dessalement de l'eau potable, comme l'avait annoncé et promis le chef de l'Etat, le recours aux forages et autres nappes phréatiques pour assurer une bonne alimentation en eau potable pour la population, a été un choix obligatoire, déterminant et nécessaire à la fois pour l'Etat, y compris pour la SEAAL. Cela a commencé avant l'arrivée du mois de Ramadhan, soit en mars 2023, lorsque la société chargée de la gestion de l'eau potable, SEAAL, avait recouru à l'exploitation des forages et autres nappes phréatiques pour pouvoir alimenter la population en eau potable. Seulement à Alger, voire la capitale du pays, le nombre des forages mis en exploitation par SEAAL pour assurer l'eau potable pour la population algéroise, était de 217 forages.
Une conjoncture difficile
soulevée par le numéro 2
de la SEAAL
Le 15 mars 2023, soit à la veille de l'entrée en vigueur d'un nouveau plan national concernant l'alimentation de l'eau potable, la Société des eaux et de l'assainissement avait organisé une journée d'étude sur la gestion, la valorisation et la sensibilisation sur la préservation des ressources en eau, à laquelle la presse nationale avait été invitée à prendre part à cet important événement, car il précédé une importante annonce des responsables de la SEAAL. Une occasion pour le Directeur-général adjoint de la SEAAL, Amine Hamdane, pour porter à la connaissance de l'opinion publique la problématique hydrique que traverse le pays depuis plus de quatre ans à cause des changements climatiques mondiaux. Ce jour là et dans une déclaration livrée devant les participants, notamment des chercheurs, scientifiques, professeurs, ingénieurs, techniciens et étudiants, le numéro deux de la SEAAL a tiré la sonnette d'alarme sur la situation de l'eau en Algérie. Le changement climatique mondial a imposé une nouvelle politique d'alimentation et de gestion de l'eau potable et, quelque part, exigé de nouvelles réflexions pour une meilleure exploitation de l'eau précieuse avec, surtout, le recours aux dernières technologies, notamment l'intelligence artificielle pour une meilleure gestion de l'eau potable. Une source de vie, voire une ressource rare, vitale et énergétique incontournable pour l'existence de l'humain et de son environnement, l'eau est aujourd'hui au c?ur des priorités de l'Etat, elle est même au c?ur d'une bataille livrée par la SEAAL, où la Société des eaux fait face à une difficile traversée du stress hydrique qui persiste depuis des années. La SEAAL est sur les traces du clapotis. Dans une salle à moitié remplie appartenant au siège de la Direction générale de la Société des eaux et de l'assainissement (SEAAL) d'Alger, le Directeur-général adjoint de la SEAAL, Amine Hamdane, avait prononcé une allocution droite et alarmiste jusqu'à même tirant la sonnette d'alarme sur la situation de l'eau en Algérie. « Aujourd'hui, nous traversons une période très difficile, voire un stress hydrique, imposée par le changement climatique mondial, d'où les répercussions sur les pluviométries, qui sont en nettes recules ces dernières années, sont désastreuses, sans parler des niveaux des barrages d'eau qui, à leurs tours, ont connus une nette baisse, de quoi rendre la gestion et l'alimentation de l'eau potable un véritable défi », avait révélé, ce jour-là, Amine Hamdane. Selon le responsable à la SEAAL, « l'eau qui est considéré comme étant la source de la stabilité et du progrès d'un pays pose un sérieux souci, car le stress hydrique auquel Alger traverse actuellement à l'instar d'autres wilayas du pays, est devenu très préoccupant pour l'Etat. Autrement dit, cette difficile situation a poussé les hautes autorités du pays d'opter vers d'autres solutions, durables et salvatrices, comme ce fut le cas pour les grands projets de réalisation des stations de dessalement de l'eau de mer ou encore l'exploitation judicieuse des nappes phréatiques de forage et la construction de nouveaux barrages d'eau, qui sont en cours d'exécution. L'Etat a tracé une nouvelle politique de gestion et du développement de l'eau pour les années à venir, c'est une décision réfléchie, audace et incontournable à la fois. Une politique de l'eau qui intervient dans une conjointure hydrique très difficile à gérer, et pour vous mettre dans l'image, 217 nappes de forage d'eau sont actuellement exploitées rien que pour répondre à la forte demande en eau à Alger. Parlons de la capitale, il faut savoir que la SEAAL alimente quotidiennement une moyenne de 1,2 millions de m3 pour la population algéroise », avait expliqué avec plus de détails le DG Adjoint à la SEAAL dans son intervention faite en mars 2023.
La SEAAL face au défi
des nouvelles réflexions
de gestion de l'eau
Face au stress hydrique et sa persévérance dans le temps, les responsables de la SEAAL étaient contraints de réfléchir à trouver et proposer d'autres méthodes et réflexions pour pouvoir gérer convenablement et sans grands soucis l'eau potable. C'est ainsi que le numéro deux de la même société, Amine Hamdane, avait proposé un panel de solutions. Ledit responsable de la SEAAL avait préconisé, comme autres solutions, d'opter vers une nouvelle réflexion permettant une meilleure et plus efficace gestion et alimentation de l'eau potable au pays. Dans cette optique, la formation semble être l'une des solutions les plus adaptables, contributrices, réelles et salutaires, selon le sous-adjoint de la SEAAL. Sur ce plan, Amine Hamdane avait tablé sur l'apport de formation qui, selon lui, «cela va amplement et grandement contribuer dans la gestion intelligente de l'eau potable», explique-t-il. Parlant de la formation, le tour a été pour la Directrice chargée de l'Unité de formation à la SEAAL, Houda Khemissa qui, dans une déclaration livrée devant les participants à la journée d'étude sur l'eau, avait rappelé que depuis la création de la Seaal, qui remonte en 2006, avait organisé plus de 220.000 cours de formation aux profits des milliers de jeunes algériens, dans un catalogue contenant plus de 250 métiers, «c'est dire combien est importante la formation pour la Société des eaux. La SEAAL est le pourvoyeur de la formation à travers son histoire, où chaque année nous arrivons à former quelques 17.000 jeunes avec des formateurs aguerris et spécialistes en eau. Et dans notre nouvelle politique de développement et d'orientation professionnelle, nous avons décidé de proposer des locations, à des prix très concurrentiels, de grandes et petites salles de cours, appartenant à la SEAAL aux profits des opérateurs publiques et privées, dont l'objectif est de permettre une extension de la formation et créer une rentabilité financière à la SEAAL à travers cette stratégie», avait annoncé Houda Khemissa, responsable à la SEAAL. Devant ces solutions techniques mais ô combien importantes apportées par la SEAAL pour faire évoluer le secteur de la gestion hydrique du pays et le rendre plus efficace, notamment à travers une bonne alimentation de l'eau potable dans les villes et pour les populations locales, sur le terrain la SEAAL fait face à une situation très complexe, où de nombreuses lacunes sont apparues.
Fuites d'eau, l'autre combat au quotidien de la SEAAL
En plus du stress hydrique auquel la SEAAL fait preuve de grands efforts, la bataille de gestion de l'alimentation de l'eau potable est devenue plus difficile devant le nombre considérable des fuites d'eau, où chaque année une moyenne de 5000 accidents d'eau est recensée par la Société des eaux et de l'assainissement. Récemment, dans la commune de Ouled Fayet, située dans l'agglomération ouest-d 'Alger, une grosse fuite d'eau s'est éclatée dans un quartier populaire dit «Les Cités Vertes», causant une perte sèche de milliers de litres d'eau, alors que l'intervention des agents de la Seaal a pris plusieurs jours. Un cas parmi tant d'autres, les fuites d'eau surviennent régulièrement à travers la capitale, une situation à laquelle la Seaal fait face pendant de longues années, voire depuis sa création en 2006. Et pour résoudre cette grande problématique, la SEAAL avait lancé en ligne, en 2019, sa première application sur la Toile, il s'agit de «Wakalati», un service en ligne mis au profit des citoyens, notamment pour alerter sur des cas de fuite d'eau dans la capitale. Aussi, les responsables de la SEAAL ont créé «Wakalati» pour permettre aux citoyens de signaler des cas de fraudes, notamment le branchement illicite de l'eau potable ou même déposer une réclamation. En 2022 par exemple, SEAAL avait diagnostiqué et réparé plus de 550 fuites d'eau sur 2.000 km de réseaux dont le diamètre varie entre 5.00 et 2.000 mm, outre les opérations de réparation programmées qui seront effectuées après les travaux techniques urbains en vue de réduire, dans la mesure du possible, l'impact sur les programmes de distribution tracés. «Cette activité concrétisée tout au long de l'année dans des conditions différentes a permis d'éliminer les principales fuites dans les systèmes stratégiques», avait expliqué la Seaal à travers un communiqué officiel. «Aujourd'hui, il n'existe aucune fuite importante au niveau des systèmes de transfert à Taksebt, Keddara, Boudouaou, la chaine des hauteurs, la chaîne côtière et Mazafran», avait assuré la même la source. Ces réalisations permettront de «réduire considérablement les pertes d'eau et de préserver cette richesse rare en vue d'améliorer le programme de distribution pour la population des wilayas d'Alger et de Tipasa (5 millions d'habitants)», selon la même source. La SEAAL avait mis l'accent sur l'importance de la mise en ?uvre d'un plan s'étalant sur plusieurs années, en vue de renouveler les canaux de transport d'eau, qui datent depuis 35 ans déjà, dans le but de sécuriser les systèmes de transfert de 1,15 millions m3, et par conséquent, assurer l'approvisionnement en eau potable des wilayas d'Alger et de Tipasa, ainsi que Tizi Ouzou, Boumerdes et Blida partiellement.


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