La scolarisation des filles redynamise le marché du travail

Facteur ? Le marché du travail a connu un changement profond depuis une vingtaine d'années grâce à la scolarisation massive des filles.Cela apparaît notamment dans l'activité féminine qui a connu une réelle redynamisation pour atteindre les 17,5 % l'année dernière bien que les postes de responsabilité demeurent l'apanage presque exclusif des hommes. Nombreux sont les éléments ayant concouru pour arriver à ce taux d'activité féminine. Il s'agit notamment de la scolarisation des filles qui a atteint un niveau record, soit plus de 90?%. On comprend dès lors mieux le recul que connait l'analphabétisme dans notre pays. Mais ce chiffre a aussi contribué à l'accélération de la mutation socio-économique et avec elle l'emploi féminin d'une manière générale.L'Office national des statistiques (ONS) a dans ce cadre révélé quelques chiffres très significa-tifs. Nous apprenons ainsi que l'effectif des femmes occupées a été multiplié par 10 en l'espace de 36 ans. Il est passé de 7,6% en 1977 à 17,6% en 2013, alors qu'il n'était que de 5,2% au début des années soixante.On estime la population féminine occupée à 1 904 000 atteignant ainsi 17,6% de la population occupée totale. Le taux d'emploi, soit un rapport population occupée à la population âgée de 15 ans et plus, est de 39% au niveau national dont 63,7% chez les hommes et 13,9% chez les femmes.Devant tous ces chiffres, il reste à préciser que le niveau d'instruction universitaire a largement contribué à cette expansion dans l'accès des femmes aux postes d'emploi. Le niveau d'instruction est l'élément clé de cette réussite et de cette volonté à intégrer le marché du travail. Les résultats de l'enquête faite sur le terrain, ont démontré que le taux des femmes instruites occupées est plus élevé que celui enregistré chez les hommes. L'enquête fait aussi état de l'existence de pas moins de 40,3% de femmes qui ont un niveau universitaire et 25% un niveau secondaire, contre 11% et 21,1% chez les hommes. Cela témoigne de l'évolution du monde du travail féminin étroitement lié à la scolarisation des filles et leur résolution à vouloir atteindre les plus hauts niveaux des études.Mais aussi à l'arrivée sur le marché du travail d'une génération plus instruite avec comme conséquence le recul de l'âge du mariage et le recours de plus en plus élargi à la planification familiale. Ces quelques facteurs viennent expliquer cette progression qui devrait concourir à l'acquisition de plus de droits aussi bien sur le plan social qu'économique pour les femmes.Pour l'heure, le taux d'activité économique, soit le taux de participation à la force de travail, défini comme étant le rapport entre la population occupée, les chômeurs et la population âgée de 15 ans et plus, est estimé à 43,2% dont 69,5% pour les hommes et seulement 16,6% pour le femmes. Un taux jugé très insignifiant comparativement aux pays développés ou ce taux atteint presque les 50%.