Algérie

la «Sarkozie» encerclée par les juges



la «Sarkozie» encerclée par les juges
L'ancien président français, Nicolas Sarkozy, est cerné par les juges. Pour l'instant, la justice s'intéresse à ses proches, mais l'étau se resserre. Son ancien ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, et son actuel directeur de cabinet, Michel Gaudin, ont été placés en garde à vue dans l'enquête sur les primes en liquide versées place Beauvau.Paris (France)De notre bureau L'argent, toujours l'argent. Affaire Karachi, financement illégal et détournement de fonds, les juges sont sur tous les fronts.Mais c'est bien la première fois en France que deux anciens responsables de la police de ce niveau sont entendus sous ce régime. Les faits sur lesquels les enquêteurs entendent les interroger lors de ces gardes à vue remontent à la période où l'ancien chef de l'Etat était ministre de l'Intérieur.Claude Guéant était alors son directeur de cabinet, avant de le suivre à l'Elysée comme secrétaire général. Autre homme du premier cercle, le préfet Michel Gaudin était directeur général de la Police nationale (DGPN), et donc en charge des fonds d'enquête, dont les policiers cherchent à déterminer s'ils ont été détournés. Il devait, ensuite, durant le quinquennat Sarkozy, être nommé au poste très sensible de préfet de police.Claude Guéant aurait perçu 10 000 euros mensuels de primes non déclarées entre 2002 et 2004, lorsqu'il dirigeait le cabinet de Nicolas Sarkozy, place Beauvau. Une enquête préliminaire pour détournement de fonds publics, complicité et recel avait été ouverte mi-juin à la suite de la publication d'un rapport des inspections générales de l'administration (IGA) et de la police nationale (IGPN), la «police des polices», selon lequel ces primes en liquide, puisées dans les «frais d'enquête et de surveillance» des policiers, avaient été remises à cette époque à Claude Guéant.Ancien préfet de police entre 2007 et 2012, avant d'être limogé par le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, Michel Gaudin est entendu parce qu'il était chargé de la gestion des fonds d'enquête en tant que DGPN. Tout est parti d'une autre enquête. Des policiers avaient perquisitionné son domicile dans le cadre d'accusations de financement libyen de la campagne présidentielle victorieuse de 2007 de Nicolas Sarkozy. Les enquêteurs avaient trouvé des factures payées en liquide ainsi qu'un versement de 500 000 euros.Pour se défendre, l'ancien ministre de Sarkozy a fait état de ces primes mensuelles et de la vente d'un tableau impressionniste à un avocat malaisien, dont personne n'a retrouvé la trace. L'ancien ministre est menacé par plusieurs affaires : le volet libyen du financement de la campagne électorale, l'arbitrage litigieux dans l'affaire Tapie, emploi fictif'autre volet qui ne concerne pas cette fois Claude Guéant mais l'ancien mentor de Nicolas Sarkozy et ancien Premier ministre, Edouard Balladur. Les juges ont effectué une première étape vers une éventuelle saisine de la Cour de justice de la République dans le volet financier de l'affaire Karachi, en sollicitant le parquet sur la compétence de cette instance chargée d'enquêter sur les ministres. Les magistrats financiers enquêtent sur le financement de la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995, soupçonnant l'utilisation occulte de rétrocommissions sur des contrats d'armement et le détournement des fonds secrets de Matignon.Edouard Balladur et son ancien ministre de la Défense François Léotard, dont la villa varoise a été perquisitionnée lors de l'enquête, sont cités dans le dossier. Me Olivier Morice, l'avocat des familles de victimes de l'attentat de Karachi, dont une plainte avait déclenché l'enquête, a demandé aux juges que leur dossier soit transmis à la CJR, ainsi que celui de Nicolas Sarkozy, alors ministre du Budget.




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