Algérie

La sardine à 40 DA à Jijel



La sardine à 40 DA à Jijel
Cette baisse, une agréable «surprise» pour les consommateurs, habitués depuis quelque temps à  payer ce poisson jusqu'à 260 DA, est le résultat  d'une bonne prise opérée par les sardiniers de la région, a-t-on appris auprès des pêcheurs. La sardine jugée «d'excellente qualité» s'est écoulée, dans la même journée, entre 60 et 70 DA, alors que les autres espèces de poisson, pêchées en quantité, ont également vu leur prix amorcer une chute substantielle. «Pour une surprise, c'en est une», a commenté avec humour un consommateur rencontré sur les lieux avec plusieurs kilos de poisson dans son sac à  provisions. Pendant le Ramadhan, les prix des produits halieutiques, peu prisés pendant cette période de jeûne, se sont maintenus à  un niveau presque inabordable pour les bourses moyennes. A titre d'exemple, la crevette dite royale s'était  écoulée jusqu'à 1600 DA/kg, enrobée pourtant d'un amas de glace dégoulinant, laissant planer des doutes sur sa qualité. La sardine est l'unique espèce marine qui faisait le bonheur des familles aux bourses modestes et des amoureux de la mer.
Depuis un certain temps, le poisson, notamment la sardine, se fait de plus en plus rare sur les étals des marchés et au niveau des ports de pêche à  travers l'Algérie. Le kilo de sardines a dépassé par moments les 300 DA, parfois même 400, au port de pêche de Zemmouri. Un prix jamais atteint, témoigne-t-on.
Les quelques embarcations sorties pêcher reviennent bredouilles pour accoster au niveau des quais d'attache plutôt qu'à ceux de vente.
Aujourd'hui, dans toutes les pêcheries du pays, la sardine est une denrée rare. Lorsqu'elle est présente, ce sont les prix et la qualité qui font défaut. L'Algérien, grand amateur de cette espère marine pour son bas prix, a dû abandonner, à  son grand déséspoir, la consommation de la sardine. Le poisson congelé, qui faisait parfois le bonheur des petites bourses, a connu lui aussi une hausse inexpliquée de prix.
De fait, la consommation actuelle du poisson en Algérie est estimée à  5,2 kg/an par habitant, tandis que le seuil minimal recommandé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) est de 6,2 kg/an par habitant. L'écart est établi. C'est là que doit intervenir l'aquaculture.
 


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