Le prix de la sardine s'envole subitement pour atteindre, hier, les 300
dinars le kg dans les marchés essaimés à travers la daïra de Aïn El Turck, sur
le littoral ouest de la wilaya. Selon des sources concordantes, les mauvaises
conditions météorologiques seraient à l'origine de cette nouvelle envolée. Ce
poisson bleu, qui constituait la base du plat du pauvre dans un passé encore
récent, se négocie entre 250 et 300 dinars le kg. «J'ai juré de ne pas
l'acheter quand son prix dépasse les 100 dinars», a confié une ménagère de
ladite daïra. Le même état de fait a été également relevé, hier, dans les
marchés d'Oran.
Dans celui du quartier de Delmonte, la saurel, ce petit poisson blanc
très prisé par les petites bourses, était proposé à la criée à 350 dinars le kg
par les revendeurs. Pour les raisons citées en préambule, le poisson n'était
pas en abondance hier dans les différents marchés de la ville. En effet, hormis
la sardine et la saurel, les autres espèces de poissons étaient absentes des
étalages. Les revendeurs trouvaient des difficultés à écouler leur produit. «Je
serais dans l'obligation d'accorder des rabais à mes clients s'il me reste
encore du poisson en milieu de journée», a fait remarquer un marchand de
poisson ambulant, qui proposait la sardine à 300 dinars.
Notre interlocuteur a renchéri à ce sujet: «Son prix de vente a augmenté
au niveau du port, à la pêcherie. J'augmente automatiquement le mien pour faire
quelques bénéfices, évidement. C'est la loi du marché». Un père de famille
explique: «avec toutes les supputations, qui sont véhiculées à ce propos, nous
autres consommateurs ne savons plus à quel saint se vouer. Cette activité
devrait faire l'objet d'un contrôle rigoureux, car il ne peut y avoir de fumée
sans feu». Le même son de cloche se fait entendre chez la majorité des autres
consommateurs, qui sont unanimes à déclarer «de ne pas tellement croire au
prétexte des mauvaises conditions météorologiques». L'un d'eux a expliqué avec
dépit que «le diktat imposé par les spéculateurs, qui contrôlent sournoisement
cette activité, est secret de polichinelle pour tout un chacun». Toujours
est-il que le poisson, toutes espèces confondues, est désormais devenu hors de
portée pour le smicard.
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Posté Le : 28/09/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Rachid Boutlélis
Source : www.lequotidien-oran.com