La dégradation «sans précédent» des conditions sanitaires et d'hygiène à Azazga, commune située à 35 km au nord de Tizi-ouzou, commence à menacer sérieusement l'environnement dans certains villages déjà fragiles sur ce plan, comme Cheurfa N'Bahloul.Dépassés par les évènements, et devant la persistance de la crise - la collecte des ordures n'a pas été assurée depuis plusieurs jours dans certaines artères du village - les riverains n'ont pas trouvé d'autres moyens pour exprimer leur ras-le bol que de transporter eux-mêmes une grande partie de leurs déchets.. «Si la collecte se fait plus ou moins normalement dans le centre ville, la situation est carrément catastrophique dans les villages», témoigne un habitant de Cheufa. De véritables «décharges» à ciel ouvert ont vu le jour ces derniers temps, dans plusieurs endroits, comme à Ighil, à quelques mètres de la Zaouia. «Les rats commencent à circuler normalement au milieu des passants. Du jamais vu !», déplore notre interlocuteur. Une situation qui dure, selon les riverains «depuis plusieurs jours sans que cela n'émeuve outre mesure les autorités locales compétentes.» Les habitants de ce village commencent à perdre patience devant cette situation qui dure maintenant depuis une semaine. «Nous allons investir la route nationale et nous allons barrer le passage des véhicules en utilisant les sacs d'ordures et autres détritus en vrac», menace les habitants de Cheurfa N'Bahlou. «Le maire doit assumer ses responsabilités. Il est élu et il doit trouver une solution. Mon petit fils est malade à cause de cette catastrophe. Je vais déposer plainte contre le maire », déclare un père de famille. Des déclarations qui visent à «attirer l'attention» des pouvoirs publics sur une « situation d'hygiène dangereuse». Pour ces derniers, «il est actuellement urgent d'agir. La situation est grave. Elle menace même la paix sociale dans le quartier. Les nerfs sont à vif.» «On nous dit que les camions de la commune sont en panne, et qu'il y a problème de procédure de marchés publics pour assurer la maintenance. Mais on n'est pas dupe. On sait que le vrai problème est ailleurs. On a l'impression que cette situation précaire de l'hygiène est entretenue de manière préméditée. S'il y a des parties qui veulent régler leurs comptes, qu'elles le fassent. Mais personne n'a le droit de nous utiliser comme moyen de pression, ni prendre en otage la santé de nos enfants» estiment-ils. Bref, la santé publique interpelle de ce coté de la Kabylie. Si le maire de la commune d'Azazge se montre «irresponsable» ou même «incapable» d'assumer sa mission, qui n'est autre que l'amélioration des affaires de la cité, il faut dire que là il s'agit d'une grave atteinte à la santé publique, les autorités willyales doivent intervenir. D'abord pour porter secours à populations marginalisée, mais surtout éviter un dérapage certain qui pousserais la population à une révolte certaine... dont les conséquences sont à craindre vu la situation fragile dans laquelle se retrouve cette région... A bon entendeur.
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Posté Le : 08/07/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : T Hand
Source : www.lnr-dz.com