Algérie

La santé publique appelle un environnement sain Un bon assainissement intra muros et une meilleure gestion des eaux sont nécessaires



La santé publique appelle un environnement sain Un bon assainissement intra muros et une meilleure gestion des eaux sont nécessaires
De notre correspondant à Constantine
Nasser Hannachi

Les bouleversements climatiques et les récentes pandémies virales ou bactériennes viennent relancer le débat, voir la nécessité de multiplier les efforts consentis par les collectivités locales et les acteurs de la santé en vue de réduire les risques de «contamination» par un environnement infesté.
Santé publique et environnement : l'Organisation mondiale de la santé en fait un leitmotiv pour influer sur les politiques dans tous les secteurs, de façon à s'attaquer aux causes fondamentales des menaces environnementales pour la santé. Une mesure qui vise à limiter l'impact des facteurs environnementaux. Le département santé publique et environnement à l'Organisation mondiale de la santé (OMS) met l'accent sur le manque d'assainissement, l'eau présentant des risques sanitaires.
Une grande opération relative à l'environnement a été menée par les pouvoirs publics algériens qui ont donné un véritable coup dans la
fourmilière des «ordures ménagères» notamment, et autres détritus ou «rejets» chimiques pouvant générer de multiples maladies. C'est-à-dire au niveau des secteurs qui affectent le plus l'environnement. Une opération qui n'est pas née fortuitement car les études l'ont démontré, par le passé, depuis que l'OMS se penche sur la problématique «santé publique et environnement», «en se concentrant sur la réduction des facteurs de risques environnementaux», pour réduire d'un quart de la morbidité mondiale liée à ces causes.
En plus clair, «avec la promotion du stockage de l'eau domestique dans de bonnes conditions, de meilleures mesures d'hygiène, l'amélioration de la gestion des substances toxiques à la maison et sur le lieu de travail concourent positivement à l'amélioration d'un environnement sain», selon des experts qui insistent pour dire que «ce genre d'engagement doit être pris avec divers secteurs (industrie, énergie, agriculture,') et ce en étroite collaboration avec le secteur de la santé». Du moins, à ce sujet, les responsables locaux auront franchi un pas en matière de «désintoxication» des sites industriels avec surtout l'envoi dans des centres d'enfouissements en France, en 2011, de 18 conteneurs cyanurés datant depuis plusieurs années, émanant de l'entreprise des tracteurs Etrag, à Oued Hamimime, dans la commune du Khroub. En ce qui concerne la lutte contre les maladies à transmission hydrique le département de la santé à Constantine estime avoir pris une longueur d'avance en ce domaine avec les multiples campagnes de sensibilisation et les invitations directes adressées aux municipalités afin de préserver les bassins d'eau de toute infection.
Les réservoirs implantés au niveau des écoles sont plus que ciblés par les services. Une alerte qui est née à la suite de l'apparition de quelques cas d'hépatites à Hamma Bouziane.
Par ailleurs les spécialistes mettent le doigt sur la pollution urbaine, qui a augmenté sensiblement. Ce qui a vu augmenter «la prévalence des troubles respiratoires et des maladies cardiovasculaires, en plus du cancer».
Il en résulte une certitude : des épidémiologistes font le lien «entre la santé et l'environnement et la gravité des problèmes d'hygiène de l'environnement engendrés par un développement inadéquat». Le début de la sensibilisation de l'opinion publique aux impacts de l'environnement sur la santé publique remonte à la première conférence des Nations unies sur l'environnement humain, à Stockholm en 1972. Mais le sommet de la terre à Rio en 1992 aura relancé une problématique, à laquelle tous les départements doivent réfléchir et contribuer à solutionner, pour minimiser les diverses pathologies affectant les populations. L'écosystème est ainsi brandi en premier plan. Au niveau local, et même national, il faudra commencer à nettoyer autant que possible dans les cités et les amener à un degré zéro de saleté. «Je pouvais bien me lancer dans les débats sur la couche d'ozone et autres facteurs polluants. Mais la priorité étant à l'assainissement», dixit Amara Benyounès, ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et de la Ville lors de sa récente visite à la nouvelle ville Ali Mendjeli à Constantine.


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