La défaite (1-2) des Verts dimanche à Luanda face à l?Angola va relancer le débat sur l?équipe nationale. C?est le même remake depuis 1990, date de l?unique et dernière consécration sur le plan continental de l?équipe nationale. Depuis cet heureux événement, le football algérien n?a cessé de collectionner les contre-performances comme un plongeur qui enfile les perles. Aucune mesure sérieuse et concrète n?est venue des pouvoirs publics pour endiguer cette vague d?échecs qui s?est propagée dans le temps et que personne n?arrêtera tant que les problèmes objectifs du football ne seront pas attaqués de front. Depuis le désengagement des entreprises publiques qui a marqué la fin de la réforme sportive, le football a été abandonné à son triste sort. Lorsque la rue et des trabendistes ont occupé le vide laissé par la démission des pouvoirs publics et des autorités locales, le football algérien a entamé sa lente descente aux enfers. C?est vrai que les contre-performances à répétition de la sélection font mal. Mais que faire ? Il n?y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir la vérité en face, dit-on. Ce dicton sied parfaitement à la situation. Mieux encore et au risque de choquer, nous dirons : « Qu?irait faire l?équipe nationale en Coupe du monde ? » Elle n?a aujourd?hui ni l?étoffe, ni le talent, ni l?envergure d?un mondialiste. Peut-il en être autrement lorsque le football national ne produit que la combine, la corruption, la violence dans les stades et bien d?autres fléaux qui ternissent l?image de marque du football ? L?élimination de l?Algérie de la Coupe du monde et de la CAN 2006 n?est peut-être pas une mauvaise chose si, par bonheur, les (bonnes) leçons seront tirées. Aujourd?hui, le football algérien est sinistré. Ses compétiteurs les plus représentatifs ne jouissent pas de conditions adéquates pour améliorer leurs performances, progresser et enchaîner des performances comme dans les années fastes (1980). La réussite en football, comme dans tous les autres domaines du reste, repose sur des notions immuables que sont le travail, la compétence, la patience, les moyens, la volonté de réussir, le talent, l?union des forces... Tant de choses qui, malheureusement, ont disparu du lexique de notre football. Pour retrouver son rang, le football algérien a besoin d?une politique claire qui ne s?embarrasse d?aucune ambiguïté. Si l?Algérie n?a pas les moyens de cette politique, à la limite élitiste, il faut le dire, car il ne sert à rien de tirer sur les ambulances.
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Posté Le : 07/06/2005
Posté par : sofiane
Ecrit par : Yazid Ouahib
Source : www.elwatan.com