Après avoir subi un lifting radical consistant en son réaménagement et son équipement à la faveur de la manifestation de 2011 «Tlemcen, capitale de la culture islamique», la salle de cinéma Colisée, de la rue des Frères Benchekra (ex-rue de Lamoricière), à Bab el-Djiad, rouvrira ses portes dans la première quinzaine de février, avons-nous appris auprès de M. Abdelhamid Benblidia, chef du comité exécutif chargé de ladite manifestation.
On ignore le coût de cette opération de rénovation prise en charge conjointement par la direction de la culture et l'OGBC. Outre son nouveau look, la salle, qui porta tour à tour le nom de Colisée (pendant la période coloniale) et El-Djamel (après l'indépendance), sera rebaptisée au nom de Djamel Chanderli, en hommage à ce grand cinéaste combattant (1924-1990), l'alter ego du non moins illustre René Vautier.
Cette double cérémonie sera marquée, d'une part, par une exposition (panorama 2011) et un exposé (historique de la salle) présenté par l'auteur de ces lignes, et d'autre part par un hommage au regretté Chanderli à travers son épouse qui sera honorée à cette occasion, ainsi que d'anciens travailleurs de ce cinéma et d'ex-animateurs de cinéclub de la ville, selon la même source. Rendons au passage hommage à Ba Kouider (le premier directeur), Si Kara (son successeur), Mlle Rahmoun (la caissière), Sbaâ (le placeur), Driss (son collègue), Ayouni (l'afficheur), Benamar (le projectionniste), Larbaoui (son remplaçant), entre autres… Sans oublier par ailleurs les anciens animateurs de cinéclub à Tlemcen, en l'occurrence Ahmed Bedjaoui, qui anima dans les années 60 le premier cinéclub baptisé «JCP» (Jeunesse, Culture et Progrès) au niveau de la Maison des jeunes de Sidi Chaker, le tandem Mokhtar Guermouche (décédé) et Abdellatif Hamdi qui évoluaient à ce titre au CCF dans les années 70.
Ouvert en 1936, le Colisée avait vu par le passé le passage de Dalida et de Charles Aznavour, qui avait donné en 1952 des spectacles pour les mélomanes et les férus de la musique classique. Après l'indépendance, cette salle obscure sera gérée par la municipalité de Tlemcen, avant d'être livrée à son triste sort, c'est-à-dire à l'abandon durant deux décennies, marquées par des actes de déprédation «couronnés» par un incendie criminel qui avait ravagé sa structure et ses équipements… Quant à son perron (escaliers), il était littéralement squatté par les vendeurs informels (trabendo).
Auparavant, El-Djamel fit office pendant quelques années de salle de répertoire (cinémathèque) qui était gérée de 1987 à 1993 par le regretté Kahia Tani Djamel-Eddine (artiste). A propos de cinémathèque, ce cinéma, d'une capacité de 559 sièges, recouvrera cette fonction à la faveur de sa réouverture, croit-on savoir. Il faut savoir dans ce contexte que les séances de projection (avant-premières) de films produits dans le cadre de la manifestation de 2011 se déroulent actuellement au CIP Rachid Baba Ahmed et quelquefois à la maison de la culture Abdelkader Alloula.
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Posté Le : 30/01/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Allal Bekkaï
Source : www.lequotidien-oran.com