Au huitième mois de l'année en cours, les pertes humaines sur les réseaux routiers du pays ont franchi la barre des 2.200 morts, dont plus de 810 décès dans des accidents de la circulation, souvent terribles, ont été dénombrés rien que pendant la saison estivale. Alors que plus de 2.000 camions et autobus de transports de voyageurs y ont été impliqués. Le dernier carnage survenu il y a trois jours seulement à Touggourt durant lequel une famille entière a été décimée avec la mort de trois femmes, deux hommes et deux enfants en est la preuve flagrante de la folie meurtrière sur les routes. Malheureusement, l'hécatombe routière poursuit ses carnages et ses deuils. Nous y sommes déjà à 2.200 morts sur les routes suite aux terribles accidents qui se sont survenus tout au long de l'année et à travers lesquels de nombreuses familles ont été décimées, des centaines de jeunes ont perdu la vie et des centaines d'enfants ont péris malgré eux, un constat effroyable, désolant et dramatique à la fois.
Rien que durant la période de la saison estivale qui s'étale du 1er juin au 21 septembre courant, la barre des 810 morts sur les routes a été franchie.
La folie meurtrière qui sévit sur les routes du pays n'a pas trouvé des solutions concrètes pour la stopper, la freiner et la réduire sensiblement.
Malgré les nombreuses campagnes de sensibilisation auxquelles l'ensemble des acteurs-clés ayant participé tout au long de l'année et continuent à le faire actuellement, notamment de la Protection civile, de la Gendarmerie et Sûreté nationales et même des Douanes, toutefois les accidents de la route poursuivent, pour leurs parts, à semer la vie des Algériens.
Jeudi passé, ce sont sept personnes qui ont perdu la vie dans un terrible accident de la circulation survenu au niveau de la route nationale (RN n°3), sur le territoire de la commune d'El-Hadjira, wilaya de Touggourt, ont rapporté, le même jour, les services locaux de la Protection civile (PC). L'accident s'est produit suite à une collision suivie d'un incendie entre un bus de transport des voyageurs, assurant la ligne Guelma/Hassi-Messaoud, et un véhicule touristique, plus précisément au niveau du point kilométrique (PK-50), sur le territoire de la commune d'El-Hadjira, causant la mort de sept personnes (trois femmes, deux hommes et deux enfants), selon un bilan préliminaire, a déclaré le chargé de la communication à la direction de la protection civile de Touggourt, Hamza Belarabi.
Les opérations de secours et d'évacuation des victimes se sont poursuivies pendant plusieurs dizaines de minutes sur place par les agents de la Protection civile appuyés par les éléments de la Gendarmerie nationale relevant du Groupement territoriale de Touggourt, a indiqué la même source.
Un jour après ce drame routier, soit avant-hier vendredi, cette fois-ci deux membres d'une même famille âgés respectivement de 11 et 42 ans sont décédés suite à un accident de la route survenu dans la wilaya de Médéa. En effet, deux personnes sont mortes, avant-hier vendredi, suite à une collision entre un véhicule touristique et un camion survenue dans la commune de Berrouaghia, sur un tronçon de l'Autoroute Nord-Sud, a-t-on appris auprès de la Protection civile. Selon les sapeurs-pompiers, l'accident s'est produit au lieu-dit El-Fernane, à l'entrée Nord de la ville de Berrouaghia, précisant qu'un véhicule touristique, à bord duquel se trouvait deux personnes, a d'abord percuté l'arrière d'un camion qui roulait dans le même sens avant de se renverser, puis heurté violemment la barrière de sécurité en béton. Plusieurs équipes d'intervention et de sauvetage de la Protection civile ont été dépêchées sur les lieux de l'accident, ces dernières n'ont pu que déplorer le décès des deux occupants du véhicule touristique, a-t-on ajouté. Les corps des victimes, âgées de 11 et 42 ans, ont été déposés au niveau de la morgue de l'Hôpital Benyoucef Benkhedda de Berrouaghia. En six mois, 1.800 camions
et bus de voyageurs impliqués
En juin dernier, la Délégation Nationale à la Sécurité Routière (DNSR) avait organisé une conférence de presse pour présenter le bilan de la sécurité routière pendant les cinq premiers mois de l'année 2024, faisant état de 13.501 accidents corporels survenus sur les routes algériennes au cours du premier semestre 2024.
Au cours de la même période, la DNSR a recensé 16.776 véhicules légers, 1.434 véhicules lourds, 441 de véhicules transport en commun et 3.595 motocycles, impliqués dans ces accidents de la circulation. Ainsi, le bilan des cinq premiers mois a vu une forte implication des motocycles dans la provocation des accidents de la route, où l'on dénombre l'implication de plus de 3.500 deux-roues, soit près de 20 accidents par jour provoqués par les usagers des motos. Souvent conduites par de jeunes personnes, parfois même par des jeunes adolescents, où certains roulent dans un état d'ivresse ou sous les effets des drogues, ces derniers perdent le contrôle de leurs motos et provoquent des drames sur les routes. Des malheurs qui, parfois, ravagent des familles entières, faut-il le rappeler.
Aussi, plus de 40% des conducteurs impliqués dans les accidents de la circulation détiennent un permis de conduire, dont l'ancienneté est de moins de 5 ans alors que 16% des automobilistes sont titulaires d'un permis probatoire de moins de deux ans, avait fait observer la DNSR lors de sa présentation du bilan des accidents de la route.
«Les jeunes ont été à l'origine de pas moins de 4.252 accidents (40%) et les détenteurs d'un permis de conduire de moins de cinq ans ont causé 5.767 accidents (41,92%)», avait révélé le premier responsable de la DNSR, en l'occurrence Ahmed Nait El-Hocine lors du Forum du quotidien national El-Moudjahid tenu en juin dernier. Et pour tenter de réduire le taux de la mortalité sur les routes ainsi que celui des accidents de la route, la DNSR avait annoncé, en juillet dernier, son engagement avec le Centre de Recherche sur l'information scientifique et technique (Cerist) dans le cadre de la signature d'une convention visant à lutter contre l'insécurité routière. Cet accord, selon la DNSR, prévoit la mise en place d'un système informatique pour surveiller le parcours des candidats au sein des auto-écoles les obligeant à respecter la période légale de formation. Une bonne, voire une nécessaire initiative. Sur le plan des pertes humaines, la DNSR avait enregistré 1.446 morts et 14.852 blessés dans 11.162 accidents de la route survenus au cours des cinq premiers mois de 2024. Selon les chiffres dévoilés, en juin dernier, par le responsable de la DNSR, Ahmed Naït El Hocine, lors du Forum du quotidien El Moudjahid, 11.162 accidents de la route ayant fait 1.446 morts et 14.852 blessés ont été enregistrés entre janvier et mai 2024. Le même responsable avait fait état d'une augmentation du nombre d'accidents ( 7,10%) et du nombre de morts ( 2,99%) par rapport à la même période de 2023». La wilaya d'Oran arrive en tête en termes de nombre d'accidents et de victimes avec 512 accidents et 69 morts, suivie d'Alger avec 496 accidents et 65 décès. Parmi les facteurs ayant contribué à l'augmentation des accidents de la route on trouve, le manque de vigilance, l'excès de vitesse des conducteurs et le non-respect des passages piétons, selon un rapport de la DNSR. 310 morts au premier mois
de la saison estivale
Trois cent dix personnes ont trouvé la mort et 1.286 autres ont été blessées dans 843 accidents corporels de la route durant le premier mois de la saison estivale 2024, soit en juin dernier, selon un bilan rendu public par les services de la Gendarmerie nationale (GN) au niveau de leurs territoires de compétence. Ce mois de juin a été meurtrier compte-tenu du bilan présenté par la Gendarmerie nationale, où l'on constate le décès de 310 personnes en 30 et durant le premier mois de la saison estivale. Une moyenne de 10 personnes mortes par jour sur les routes, un taux très élevé qui confirme une forte tendance et fréquence routières durant les débuts de la saison estivale. La preuve à l'appui, le chargé de communication au Centre d'information et de coordination routière du Commandement de la Gendarmerie nationale, le Sergent-chef Abdelhamid Amrani, avait indiqué, en juillet passé, que le facteur humain demeurait «la principale cause de ces accidents», dira-t-il, qui avait précisé, aussi, que «191 accidents sont dus à l'excès de vitesse, 114 à l'inattention des conducteurs, 75 au non-respect de la distance de sécurité, 70 en raison du dépassement dangereux, les piétons ayant causé 53 accidents et les véhicules 34».
Comparativement à la saison estivale de l'année précédente, les mois d'été 2024 ont été meurtriers sur les routes, passant de 600 décès en été 2023 à 800 morts durant la saison estivale 2024, soit une hausse de 40% par rapport à la même période de l'année 2023. Le respect des règles de bonne conduite, notamment la diminution de la vitesse et le respect de la distance de sécurité, la priorité et les panneaux de signalisation, doivent êtres particulièrement appliqué à la lettre par les automobilistes durant la période estivale, une période qui enregistre chaque année des taux très élevés d'accidents de la route et, surtout, de la mortalité.
Sofiane Abi
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Posté Le : 15/09/2024
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Rédaction LNR
Source : www.lnr-dz.com