Algérie

« La saison agricole est sauvée », indique le ministère de l'Agriculture



« La saison agricole est sauvée », indique le ministère de l'Agriculture
La saison agricole est sauvée. C'est ce qu'a indiqué, hier, Omari Cherif, conseiller auprès du ministère de l'Agriculture contacté par nos soins. Les dernières pluies ont été, en effet, bénéfiques pour la récolte en attendant d'autres précipitations pour le mois d'avril qui seront « déterminantes » aussi pour les céréales. Cela dit, le « retard » accusé en termes de pluviosité n'a pas causé de grands « dégâts », souligne notre interlocuteur en mettant en avant la bonne évolution de l'arboriculture et des cultures pérennes durant les dernières semaines du fait du renouvellement des ressources phréatiques.« On s'oriente vers une bonne année », souligne-t-il. Concernant l'information faisant état de l'exportation de pomme de terre « avariée » vers la Russie, Omari a affirmé que cette information relève de l'intox. « C'est au ministère de l'Agriculture d'attribuer les certificats phytosanitaires avant chaque expédition vers un quelconque pays. Nous avons procédé à un état des lieux de toutes les exportations et nous avons constaté qu'il n'y a pas eu d'exportation de pomme de terre vers la Russie. Les exportations se sont effectuées vers les pays du Golfe arabique notamment les Emirats arabes unis et quelques pays européens comme l'Espagne, le Royaume-Uni, la France et la Grèce. Les pays européens qui sont très exigeants n'ont pas trouvé matière à redire. Donc, la quantité exportée est saine et de très bonne qualité et elle est même très appréciée notamment par les pays du Golfe », a-t-il affirmé. Par ailleurs, le conseiller auprès du ministère de l'Agriculture a rassuré que toutes les actions entreprises ont été élaborées en concertation avec les représentants des agriculteurs revendiquant la résolution du problème du foncier agricole.A ce titre, Omari a tenu à préciser que cette question relève du Gouvernement et non du ministère de l'Agriculture. Celui-ci a pris les devants en prenant toutes les mesures nécessaires. D'ailleurs, il a procédé récemment à l'assainissement de tous les dossiers à l'issue duquel il lui a été attribué 500.000 hectares ces dernières années dans le cadre de la mise en valeur des terres notamment au Sud et dans les hauts plateaux. Omari a affirmé que le secteur de l'agriculture s'inscrit dans une vision qui va jusqu'à 2019. Parmi les objectifs majeurs, la réduction de la dépendance aux marchés extérieurs notamment la production laitière. Des mesures ont été prises également pour intensifier la production du blé dur et le développement de la semence.« Le premier défi de l'agriculture c'est de renforcer sa capacité de résilience en vue de faire face aux chocs externes et, par ricochet, consolider notre sécurité alimentaire. Le deuxième défi, c'est comment participer dans la dynamique de diversification de l'économie nationale », soutient-il en assurant que le département qu'il représente dispose des moyens de sa politique. Akli Moussouni, expert en agriculture, a estimé, pour sa part, que les dernières pluies sont d'un apport important notamment pour les réserves en eau. Elles sont bénéfiques aussi pour le secteur végétal forestier, car la forêt a perdu une grande partie de son couvert à cause des incendies et du mauvais usage du bois. « Mais quand on parle de la saison agricole, il faudra retenir que notre agriculture est pratiquement pluviale à partir du moment où les périmètres d'irrigation ne sont pas importants », dira-t-il, en soulignant que les dernières pluies n'ont sauvé que les wilayas du centre.Par contre, les grandes régions céréalières n'ont pas été dans la plupart des cas labourées pour la simple raison que les effets de la sécheresse de la saison écoulée n'ont pas été compensés en l'absence de mécanismes de réparation appropriés. Pour cette année, notre interlocuteur pense que les dernières pluies n'ont pas sauvé, toutefois, les céréales de manière significative puisque l'Algérie continuera à en importer. Cependant, selon Akli, « il ne faudrait pas chercher un bouc émissaire pour justifier le manque de rendement du secteur, à travers les aléas de la pluviosité ». D'autres facteurs expliquent la situation d'impasse dans laquelle s'est fourvoyée l'agriculture. Du point de vue de cet expert, l'agriculture devrait avoir l'ambition de prendre en charge la sécurité alimentaire du pays.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)