Algérie

La saine obsession de Henni



L'implantation d'une industrie manufacturière dans le secteur agroalimentaire continue de susciter moult réflexions et projections. Les déclarations du président de la République appelant à l'investissement dans le secteur agroalimentaire ont donné lieu à une sorte d'engouement qui n'a, malheureusement,pas été traduit par de concrètes évolutions sur le terrain.En effet, que ça soit du côté des opérateurs économiques ou du côté des responsables locaux, les choses semblent évoluer à pas d'escargot, tant il est vrai que la volonté politique n'est pas accompagnée de cet enthousiasme souhaité. Il y a lieu de relever ce terrible écart entre les quelques initiatives prises à l'échelle locale, par des walis et des jeunes entrepreneurs, et les opportunités et mesures d'incitation offertes par l'Etat pour booster ce secteur. C'est à s'interroger sur une telle situation qui interpelle autant les responsables des secteurs concernés, que les opérateurs économiques et autres responsables des différentes organisations patronales. Dans cet état d'esprit, certains vont jusqu'à suggérer un effet dialectique quant à l'essor de l'agriculture en Algérie, à travers l'implantation ou l'ordonnancement d'une industrie agroalimentaire par le biais de décisions politiques tranchées. En d'autres termes, la naissance d'unités spécialisées dans les filières de transformation et de conserverie des produits agricoles pourrait-t-elle insuffler l'essor de l'agriculture' Ou c'est carrément le contraire, c'est-à-dire qu'il faut une agriculture forte et moderne pour avoir un secteur agroalimentaire performant' En tout cas, sans s'attarder sur cette équation compliquée en quelque sorte, il semblerait que les choses avancent dans le bon sens, mais avec un rythme, plus ou moins lent. Les déclarations du ministre de l'Agriculture, Mohamed Abdelhafid Henni alimentent, en quelque sorte, cette réflexion autour de l'agroalimentaire.
En effet, à l'issue d'une visite de travail qui l'a mené dans la wilaya de Souk Ahras, Henni a appelé à l'installation de «plus d'unités industrielles manufacturières en agroalimentaire, particulièrement pour la branche Fruit». S'appuyant sur des «perspectives prometteuses» dans la production de fruits, dont les agrumes dans les toutes prochaines années, le ministre a estimé que les choses pourraient être programmées et stratifiées. «Si la réflexion, dans une première étape, était pour la réalisation d'une bonne production, elle doit être suivie, en seconde étape, par une autre réflexion, celle de réaliser une unité de transformation», devait-il suggérer faisant état de poussées technologiques et modernes dans le suivi technique du projet de plantation de plus de 9 hectares de pommes, dans le périmètre de Bir Bouhaouch. Evoquant cet excédent dans la production fruitière prévisible dans les prochaines années, le ministre a indiqué que la seule alternative pour la prise en charge de cet excédent résidait dans l'industrie agro-alimentaire de transformation. Poursuivant son plaidoyer, Henni a également incité les investisseurs à focaliser les opportunités et facilitations, en vue de l'implantation d'unités de transformation et de production des matières premières, notamment pour ce qui est des jus et du double concentré. Henni a également fait allusion à la sécurité sanitaire, notamment pour ce qui est de la production locale de ces intrants importés. Ce qui bénéficiera, outre cet aspect, à assurer de nouveaux postes d'emploi localement, sans compter la diversification de l'économie nationale. Dans ce contexte, le ministre de l'Agriculture saisissant cette opportunité a tenu à rassurer l'opinion publique quant à la disponibilité des produits agricoles et alimentaires, suite à cette nouvelle crise mondiale. «l'Algérie a pris toutes les mesures pour assurer la couverture du marché national et répondre aux besoins des citoyens en céréales», a- t-il indiqué.


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