«Nous voulons de l'eau et rien que ça», a déclaré un jeune manifestant. La majorité des jeunes ont manifesté, lundi dernier, dans la troisième grande agglomération de la wilaya de Médéa, Ksar El-Boukhari en l'occurrence. Ils ont dressé des barricades et entravé la circulation dans plusieurs quartiers de la ville de Ksar-El-Boukhari. Des tas d'immondices jonchaient la chaussée près du siège de la daïra, alors que des pneus brûlés étaient visibles par endroits, obligeant les automobilistes à rebrousser chemin.Dans cette localité, la distribution d'eau est soumise «au goutte-à-goutte ou plutôt au supplice de la goutte», nous dira un autre manifestant. Les coupures d'eau sont récurrentes depuis plus d'une décennie à Ksar El-Boukhari et donnent à chaque fois lieu à des manifestations de colère de la population. De tels comportements sont contraires à nos valeurs, et ce n'est pas par la violence qu'on règlera les problèmes, il n'y a pas mieux que le dialogue fructueux», nous dira un citoyen. Certes, dans la réalité, les choses sont tout autre. En tout état de cause, le mal dans cette localité qui a enfanté la grande star Hassène Bencheikh alias Hassan el Hassani, le scénographe Abdelkader Ferrah, l'un des 22 de la révolution de Novembre 1954, Mohamed Merzougui et j'en passe, est profond : chômage, mendicité et autres fléaux sociaux se conjuguent au pluriel. Lors de notre virée à Ksar-El-Boukhari jeudi dernier, nous nous sommes rapprochés du premier magistrat de la ville, Abdelkader Mesbah, lequel nous a confirmé qu'«une cellule de crise a été constituée regroupant tous responsables des secteurs concernés pour augmenter les capacités d'alimentation en eau à 7 500 m3 à partir de la ville de Boughezoul, ce qui va certainement soulager la population». Le problème d'eau au niveau de Ksar El-Boukhari sera résolu définitivement d'ici la fin octobre 2013 par le raccordement au barrage d'Acerdone dont les travaux avancent à une bonne cadence mettra fin au calvaire aux autochtones des habitants. C'est juste une question de temps. A la dernière minute, nous apprenons qu'«une louable initiative pour calmer les esprits» a été prise. Un comité de sages de la ville de Ksar El-Boukhari a été créé, composé d'intellectuels à l'image du docteur Saïd Benzerga, chef du département des langues à l'université d'Alger, Boubakeur Sekini, cadre à la Direction de la culture, Me Mahmoud Matmoura, le journaliste Ismail Magtouf. Ces derniers ont procédé à la rédaction d'une lettre d'excuses et de réconciliation adressée au premier responsable de l'exécutif suite aux évènements qui se sont produits lundi dernier.
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Posté Le : 17/08/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Hamid Sahnoun
Source : www.lnr-dz.com