La Russie veut une enquête sur la mort de civils pendant le conflit Libye

L'ambassadeur russe aux Nations unies a pressé l'Otan de s'expliquer sur la mort de civils tués lors de l'opération en Libye qui a mené à la chute du régime de Mouammar Kadhafi.
La campagne de la coalition internationale, dont ont notamment fait partie la France, le Royaume-Uni et les Etats-Unis, avait profondément divisé le Conseil de sécurité des Nations unies. La Russie, la Chine, le Brésil, l'Inde et l'Afrique du Sud s'étaient abstenus lors du vote de la résolution autorisant l'action militaire destinée à protéger les civils. L'ambassadeur russe aux Nations
unies Vitali Tchourkine a indiqué lundi qu'il saisirait le Conseil de sécurité jeudi en lui soumettant des informations du New York Times selon lesquelles les frappes aériennes de l'Otan en Libye auraient tué "au moins 40 civils et peut-être plus de 70". "Nous espérons que l'Otan reviendra sur ce problème et qu'elle lancera une enquête",
a souligné M. Tchourkine. "Malheureusement, l'Otan n'a fait que de la propagande en prétendant qu'aucun civil n'avait été blessé ou tué en Libye. Premièrement, c'est totalement impossible, et, deuxièmement, c'est faux", a-t-il ajouté. Le diplomate russe a également critiqué le secrétaire général des Nations unies
Ban Ki-moon pour avoir apporté son soutien aux frappes de l'Otan. Les dirigeants de l'Alliance atlantique disent regretter toute perte civile, mais ajoutent ne pas disposer de données sur le nombre de civils blessés ou tués par les frappes aériennes. L'opération "Protecteur unifié" a duré sept mois et s'est achevée le 31 octobre, onze jours après la mort du colonel Mouammar Kadhafi. Vingt-huit pays y ont participé.