Algérie

La Russie revoit ses intérêts en Afrique


Il a été question d'examen de toutes les opportunités de collaboration et d'entente entre la Russie et les pays africains qui ont pris part au premier Sommet Russie-Afrique, dont les travaux ont commencé hier en présence d'une cinquantaine de dirigeants africains, y compris de l'Algérie, représentée par le chef d'Etat par intérim, Abdelkader Bensalah.L'objectif de cette participation était de soutenir les perspectives de partenariat entre la Russie et les pays du continent africain, en général et de l'Algérie en particulier en débattant sur l'intérêt du développement des échanges dans les domaines politique, économique, humanitaire, culturel et autres. Surtout mettre l'accent sur la recherche active en vues d'approfondir la coopération politique en matière de coordination des mesures de lutte contre le terrorisme, la criminalité transfrontalière et les autres défis et menaces régionales qui constituent un danger pour la stabilité mondiale. Du haut de leurs relations historiques et plus moins embryonnaire côté économique, le Russie a toujours été un allié pour l'Algérie. C'est l'occasion pour l'Algérie et la Russie d'ouvrir toutes les perspectives de partenariats afin de permettre à Moscou de concurrencer les pays européens et les américains dans le pays. Cette démarche traduit, également, la volonté commune de l'Algérie et de celle des autres pays africains de «faire avancer l'intérêt de l'Afrique» qui en proie à tous les malheurs socio-économique et politique. C'est ainsi qu'a qualifié, le ministre des Affaires étrangères algérien, Sabri Boukadoum qui a accompagné le chef d'Etat par intérim, Abdelkader Bensalah à Sotchi. « Il s'agit du premier Sommet Russie-Afrique, à l'image des autres sommets Chine-Afrique ou Japon-Afrique, et la participation de haut niveau de l'Algérie démontre la volonté de l'Algérie de faire avancer les intérêts du continent africain, mais aussi ses propres intérêts dans le cadre du respect des intérêts mutuels et le principe gagnant-gagnant», a-t-il souligné, concédant que «dans ce genre de Sommet il y a énormément d'opportunités à saisir». Le Sommet Russie-Afrique marque le début d'une nouvelle phase de rapprochement qui débouchera, sûrement, sur de nouveaux canaux de coopération dans différents domaines. Ces deux jours de rencontres permettront, également, aux dirigeants africains sur place de renforcer leurs relations et surtout évoqué, mutuellement, les objectifs attendus d'une telle rencontre qui devront se jouer sur un continent surexploité par l'Occident ainsi bénéficier d'un retour sur le savoir et l'investissement. C'est aussi une occasion pour aborder le large éventail des questions d'actualités internationales afin de débattre les problèmes qui rongent ces pays et s'entendre sur des «solution collective ou consensuelle», sans atteinte à la souveraineté ou à l'identité politique d'un pays. La Russie contrairement aux autres pays refuse l'ingérence dans les affaires des autres pays et reste prudente dans ses positions. Elle a toujours pris du recul avant de se prononcer sur une situation complexe, comme c'était le cas sur la crise politique en Algérie où, elle avait soutenu toute initiative de sortie de crise, sans imposer sa vision. Bien qu'elle ait tous les moyens, notamment, militaire pour exercer son influence. Ce qui n'est pas en sa faveur et qui pourrait jouer contre ses intérêts internationaux. Aguerrie de son expérience de l'époque de l'URSS, la Russie tente d'élargir sa présence au continent africain afin de faire main basse sur certains secteurs stratégiques, notamment, militaire et faire barrage à ses concurrents. C'est plutôt un stratagème qu'une stratégie propagandistes. Les ambitions russes ne s'arrêtent pas à la perspective de consolider les relations politiques avec les pays africains qui tentent de leur côté offrir plus d'attractivité afin de séduire les investisseurs russes et élargir les priorités et les domaines des échanges économiques à d'autres produits que celui du blé russe. Le résultat des deux journées de travail débouchera sur un éventuel synchronisme politique et économique russo-africain. Avec toutes les mutations politiques et économiques que traverse le monde aujourd'hui, la Russie s'affranchir de sa vision unilatéral d'un monde en pleine reconversion et sous l'influence de l'impérialisme, tant contesté par l'ex-URSS qui tente de trouver un juste équilibre en réorientant sa stratégie vers les pays à haute valeur ajoutée et grandes potentialités. Autant saisir cette chance et amarrer les efforts pour soutenir et accompagner les pays africains dans leurs projets de développement. C'est l'objectif du Président russe, Vladimir Poutine, qui s'est entretenu avec plusieurs chefs d'Etat africains, avec lesquels il a évoqué l'intérêt des Russes d'investir en Afrique et tenter à travers cette opportunité afin de faciliter le transit économique et formaliser les partenariats avec le continent. C'est l'objectif de ces deux journées de débats et d'échanges entre les dirigeants africains et leurs homologues russes avant de dévoiler les résultats de leurs concertations lors de ce premier événement dans son genre.
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