La Russie redynamise le Conseil de sécurité

La Russie, qui préside en juin, le Conseil de sécurité, promet un « agenda chargé », selon les propos de son ambassadeur auprès de l'ONU, Vitali Tchourkine.« Une attention soutenue sera accordée au Proche-Orient. Nous allons débattre du règlement du conflit arabo-israélien, de la situation au Yémen et en Libye, du désarmement chimique de la Syrie et de la situation humanitaire dans ce pays », a déclaré, mardi dernier, le diplomate russe. « Chaque membre du Conseil de sécurité a le droit de demander de consacrer une réunion à n'importe quelle situation capable, à son avis, de mettre en péril la paix et la sécurité internationales. Alors aucune surprise n'est pas à exclure », a-t-il ajouté, précisant que les débats ouverts sur les nouvelles tendances dans les activités de maintien de la paix, programmés pour le 11 juin, seraient l'événement majeur de la présidence russe. Dans le cadre de cette nouvelle dynamique, une réunion conjointe est prévue demain entre le Conseil de sécurité de l'ONU et le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine. Tchourkine a indiqué que cette rencontre annuelle entre les deux organes serait axée sur les nombreuses crises qui secouent plusieurs pays africains et sur les opérations de maintien de la paix dans le continent. Outre cette réunion, le représentant russe a fait savoir que le Conseil de sécurité se penchera, toujours durant le mois en cours, sur plusieurs dossiers africains. Il s'agira notamment de la situation en Libye qui, a-t-il affirmé, se détériore rapidement et où quelque 1.000 combattants sont revenus de Syrie. « Une situation complexe et préoccupante », a-t-il relevé. L'organe de décision de l'ONU s'attardera aussi sur la situation humanitaire « inquiétante » en Somalie et sur la crise au Soudan du Sud. Le Conseil prévoit l'adoption de résolutions, entre autres, sur la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) et l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci). La crise syrienne n'est pas oubliée. Le diplomate russe a soutenu que la solution au conflit ne peut être que politique, souhaitant que le secrétaire général de l'ONU trouve rapidement un remplaçant à l'envoyé spécial des Nations unies et de la Ligue arabe, Lakhdar Ibrahimi. Des réunions spéciales dédiées à l'Ukraine ne sont pas à exclure.