Algérie

La Russie prête à soutenir l'Abkhazie



La Russie est prête « si nécessaire » à soutenir militairement l'Abkhazie, a déclaré hier le Premier ministre russe Vladimir Poutine, qui a pressé l'ONU de reconnaître l'indépendance de ce petit territoire rebelle géorgien. « La Russie fournit et va fournir un soutien économique et politique systématique, et si nécessaire, militaire à l'Abkhazie », a-t-il déclaré lors de son premier déplacement dans cette région géorgienne séparatiste depuis que Moscou en a reconnu l'indépendance le 26 août 2008. M. Poutine a ajouté que les observateurs de l'ONU ou de l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) ne seraient admis à patrouiller dans la région que si leurs organisations acceptaient de reconnaître l'indépendance du territoire. « En Abkhazie comme en Russie, nous ne sommes pas contre le fait qu'il y ait des observateurs étrangers de différentes organisations et de l'ONU, et de l'OSCE, mais il faut être réaliste, les accords avec l'Abkhazie doivent être conclus une fois son indépendance reconnue », a-t-il dit. La visite de M. Poutine intervient moins d'une semaine après les célébrations liées au premier anniversaire du conflit russo-géorgien sur l'Ossétie du Sud, autre territoire géorgien rebelle, sur fond de tensions exacerbées entre Moscou et Tbilissi. Dans ce contexte, l'Ukraine a accusé, hier, le Kremlin de « complexes impérialistes », répliquant à une violente attaque du président russe Dmitri Medvedev contre Kiev que les analystes ont perçue comme une tentative d'influencer la campagne présidentielle ukrainienne.En tapant du poing sur la table contre le très pro-occidental président ukrainien, le chef de l'Etat russe, Dmitri Medvedev, a tenté de montrer que la Russie ne laisserait pas l'Ukraine, cette ex-république soviétique stratégique se développer comme elle l'entend, selon des analystes. Dans un enregistrement vidéo diffusé mardi, M. Medvedev a dénoncé l'attitude « anti-russe » de son homologue Viktor Iouchtchenko, des aspirations atlantistes de Kiev aux négociations énergétiques menées avec l'Union européenne, en passant par la « campagne » anti-langue russe et la scission entre les orthodoxes des deux pays. Il a également annoncé le report sine die de l'envoi d'un nouvel ambassadeur russe à Kiev, une mesure interprétée, hier, par la presse russe comme la déclaration d'une « guerre froide » au président ukrainien sortant à quelque mois de la nouvelle élection prévue le 17 janvier.Mardi, M. Medvedev avait accusé pêle-mêle Kiev de vente d'armes à la Géorgie, de vouloir adhérer à l'OTAN et d'avoir mené des pourparlers énergétiques séparés avec l'Union européenne. Les ex-républiques soviétiques, même celles fidèles à Moscou comme la Moldavie ou le Bélarus sont « de plus en plus attirées par le système des valeurs occidentales qui leur offre des perspectives de croissance économique et plus d'indépendance » avancent les analystes.


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