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La Russie prête à accueillir une rencontre entre le gouvernement et l'oppositionSyrie



La Russie prête à accueillir une rencontre entre le gouvernement et l'oppositionSyrie
La Russie est prête à accueillir une rencontre informelle à Moscou entre des représentants du gouvernement syrien et de l'opposition avant une conférence de paix sur la Syrie à Genève, a déclaré hier le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov.«Notre offre de contacts informels à Moscou dans le cadre de la préparation de Genève-2 serait importante pour créer une atmosphère favorable, de façon à ce que les uns et les autres puissent discuter des problèmes existants», a déclaré M. Bogdanov, cité par l'agence Interfax.
«Certains groupes de l'opposition syrienne ont déjà indiqué qu'ils viendraient à Moscou», a souligné le responsable russe.
De telles consultations entre représentants du régime et de l'opposition ne doivent pas nécessairement aboutir à une forme d'accord, a ajouté M. Bogdanov, qui s'exprimait à Genève.
Ces déclarations interviennent au lendemain de discussions à Genève entre l'émissaire spécial des Nations unies et de la Ligue arabe, Lakhdar Brahimi, et les représentants russes et américains, qui ont à nouveau échoué à fixer une date pour une conférence Genève-2 afin de trouver une issue politique au conflit syrien.
L'organisation de la conférence internationale de paix dite Genève-2 a été repoussée à plusieurs reprises en raison de désaccords sur les objectifs et les participants, notamment entre la Russie et les Occidentaux.
Genève-2 doit reprendre les grandes lignes d'un accord international sur une transition politique en Syrie, signé le 30 juin 2012 à Genève mais jamais appliqué.
L'influence de Washington insuffisante
Moscou considère que les outils d'influence dont dispose Washington ne sont pas suffisants pour fédérer l'opposition syrienne, a déclaré mardi le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Guennadi Gatilov, à l'issue d'une rencontre tripartite Russie-Etats-Unis-Onu sur la préparation de la conférence de paix Genève-2.
«Nous avons senti que les Etats-Unis ne possédaient pas de leviers d'influence suffisants pour fédérer l'opposition», a indiqué M. Gatilov, avant d'ajouter que la participation des anti-Assad à la conférence de Genève sur la Syrie restait encore indéterminée et qu'une nouvelle rencontre préparatoire au format Russie-Etats-Unis-Onu se tiendrait le 25 novembre.
Selon M. Gatilov, les représentants des trois parties devraient se mettre d'accord dans les plus brefs délais sur d'autres questions relatives à la tenue de la conférence internationale sur la Syrie, et notamment, dresser la liste des participants représentant l'opposition syrienne.
«Une simple représentation de l'opposition n'est pas suffisante, il faut que ce soit une délégation représentant le plus large spectre possible de l'opposition. Et c'est ce que les Américains ne parviennent pas à faire», a expliqué le vice-ministre.
M. Gatilov s'est, en outre, dit déçu par les déclarations faites par une série de leaders de l'opposition anti-Assad, qui avaient exprimé leur refus de prendre part à Genève-2.
«Nous allons attendre, car sans accord de l'opposition, il sera difficile de tenir la conférence», a conclu le haut diplomate russe.
L'émissaire international pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, a déploré de son côté que les discussions de mardi à Genève avec représentants russes et américains n'ont pas permis de fixer une date pour la conférence de paix dite Genève-2.
M. Brahimi a exprimé «l'espoir» qu'une date puisse être fixée «pour avant la fin de l'année» et a annoncé qu'une nouvelle réunion tripartite se tiendra à Genève le 25 novembre.
«Un travail intensif a été accompli et nous espérons la conférence d'ici à la fin de l'année», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.
L'émissaire spécial des Nations unies et de la Ligue arabe a souligné qu'il est demandé à l'opposition syrienne «de venir avec une délégation crédible».
«Les différentes composantes de l'opposition syrienne sont en contact les unes avec les autres, c'est une des choses qu'ils doivent décider», a-t-il dit en référence à leur participation et au choix d'une délégation pour cette conférence visant à trouver une issue politique à la crise syrienne. «La conférence doit avoir lieu sans condition préalable», a-t-il insisté.
Interrogé quant à une participation de l'Iran à cette conférence, le diplomate a affirmé que «les discussions ne sont pas terminées».


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