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La Russie et la Chine haussent le ton Crise syrienne



La Russie et la Chine haussent le ton                                    Crise syrienne
La Russie et la Chine critiquent le régime syrien pour les « grands retards » dans les réformes politiques. « Certains de nos conseils ont été ignorés. D'autres n'ont pas été mis en pratique en temps voulu », affirme Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, estimant que les réformes introduites par Damas pour l'ouverture du champ politique sont certes « utiles » mais « trop tardives ». Idem pour l'offre de dialogue national avec l'opposition. « Entre-temps, la résistance armée gagne du terrain », fait-il observer, insistant sur l'objectif de la Russie : arriver à la paix en Syrie et éviter une explosion interconfessionnelle dans la région. Début février, Lavrov et Mikhaïl Fradkov, le directeur du Service russe de renseignement extérieur, ont mené des négociations avec Al-Assad à Damas. Lors des entretiens, le président syrien se serait déclaré prêt à dialoguer avec toutes les forces politiques présentes dans le pays. Est-ce le début, sous la pression des événements et des pays occidentaux, d'un lâchage du régime sur lequel Lavrov reconnaît avoir une certaine « influence » ' « Moscou ne défend pas le régime mais le droit souverain des Syriens à faire eux-mêmes un choix de manière démocratique », s'empresse-t-il de répondre, pressant Damas « d'accepter des observateurs internationaux indépendants » pour surveiller l'arrêt « simultané » des violences des deux côtés. « Les revendications démocratiques des habitants des pays arabes méritent d'être respectées, ce processus étant d'ores et déjà irréversible », affirme depuis Pékin Wen Jiabao, le Premier ministre chinois. Comme son homologue russe, il précise que son pays ne défend aucune des parties en conflit. « Y compris le gouvernement », souligne-t-il. Comme Lavrov, il insiste sur « la sécurité et le respect des droits des citoyens syriens » et exhorte « toutes les parties en conflit à mettre fin aux meurtres de civils ». L'opposition continue sa fragmentation. Le Conseil national syrien a perdu trois de ses fondateurs. Ils reprocheraient à Burhan Ghalioun « le monopole des opinions » et son « inefficacité ».
L'INTERVENTION ARMEE REFAIT SURFACE
Kofi Annan, l'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe, qui a reçu une réponse du président syrien « au ton positif » à ses « propositions concrètes » pour désamorcer la crise, sera demain à Genève. Il rendra compte demain par vidéoconférence de sa mission au Conseil de sécurité. Aura-t-il d'ici là les « clarifications » sur la mise en 'uvre de certaines propositions qu'il a demandées ' Seule certitude, l'ex-patron de l'Onu veut mener la bataille contre le temps.
« Le temps presse et le règlement du conflit doit commencer sans délai », dit-il. Loin des regards, le Pentagone prépare ses plans. Les Américains et les Européens prépareraient des plans de guerre contre la Syrie à la demande d'Obama. Selon certains médias américains, dont le New York Times, les opérations militaires envisagées comprennent l'imposition d'une « zone d'exclusion aérienne », l'ouverture d'un « corridor humanitaire », un blocus naval du littoral syrien et des frappes aériennes avec un mandat de la Ligue arabe, si Moscou ou Pékin mettent leur veto. La proposition des dirigeants qataris d'envoyer des troupes en Syrie s'inscrirait dans cette optique.


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