Algérie

La rupture ou l'aventure '



La rupture ou l'aventure '
La réunion des arbitres avec le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua, et le président de la Commission fédérale des arbitres (CFA), Belaïd Lacarne, aujourd'hui à Sidi Moussa, se déroulera sur fond de malaise.En effet, le corps arbitral est secoué par une crise de confiance entre la base et le sommet. Depuis l'été dernier, il y a eu un enchaînement de faits et actions qui ont déboussolé plus d'un. Timidement, des voix avaient commencé à se faire entendre, réclamant plus de transparence dans les promotions et les désignations. Elles n'ont eu l'écho souhaité ni de la part de ceux qui «gèrent» le corps arbitral ni de celle du bureau fédéral, figé dans une discipline qui a fini par se confondre avec de la passivité. En effet, des arbitres déplorent la loi du silence imposée à travers l'obligation de réserve qui leur interdit de faire toute déclaration. Cette chape de plomb commence à se fissurer et, petit à petit, des langues se délient timidement pour déplorer ce que les hommes en noir endurent en silence.Un contrôleur d'arbitres, ex-arbitre international, Mohamed Larbi Belbordj, excédé par «la politique de deux poids deux mesures érigée en règle au sein de la CFA», a décidé de démissionner de ses fonctions de contrôleur à la CFA en signe de protestation de sa «mise à l'écart sans aucun motif valable pour avoir dit des vérités sur certains arbitres qui bénéficient de votre protection (il vise Lacarne)? Et je dénoncerai incessamment les véritables raisons qui m'ont poussé à la démission. Je ne suis pas de ceux qui s'abaissent». Une source proche de cet homme, qui a activé au sein de la CFA durant de nombreuses années, affirme : «Cet ancien arbitre international aux états de service sans tache dans sa mission de contrôleur d'arbitres a décidé de se retirer en signe de désaccord avec le président de la CFA. Il n'a pas accepté que ses appréciations et notes données à des arbitres et arbitres-assistants soient remises en cause par le premier responsable de la CFA, alors que lui n'a pas vu une minute des matchs où le contrôleur était en mission.»Ces propos confirment ce qu'ont toujours soutenu d'anciens arbitres sur la question de la notation. Les «protégés» de la CFA sont toujours bien notés par les contrôleurs, même s'ils passent à côté de leur match. Par contre, ceux qui ne sont pas «dans les bonnes grâces», même s'ils s'acquittent bien de leur tâche, ne sont pas toujours assurés de «récolter» une bonne note. C'est justement ce que dénonce aujourd'hui le contrôleur en rupture de ban. «Il n'a pas accepté que le président de la CFA mette en cause son intégrité morale. Il a noté des arbitres en son âme et conscience et, en retour, il a eu droit à des remarques désobligeantes. Il a compris le message. Il ne faut pas toucher aux ?protégés' dans leur ascension vers les cimes de l'arbitrage», dénonce ce proche du contrôleur. La réunion d'aujourd'hui permettra-t-elle de crever tous les abcès ou, au contraire, entérinera-t-elle la politique de la fuite en avant si chère aux tenants du statu quo ' Le choix est simple : soit la rupture, soit la poursuite de l'aventure.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)